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Zoom sur Emmanuelle Laroche : Comédienne et metteuse en scène

Emmanuelle Laroche | Comédienne, metteuse en scène | MRC de Memphrémagog

Emmanuelle Laroche | Comédienne, metteuse en scène | MRC de Memphrémagog

Un peu plus sur Emmanuelle

Cette brillante et lumineuse jeune femme a bien voulu m’accorder une entrevue, malgré son emploi du temps très chargé.

La vie d’Emmanuelle Laroche a été parsemée de nombreux déménagements. Elle dit, à la blague, que ses origines en sont les responsables, car les Arméniens étaient des peuples nomades. Née à Asbestos, elle a ensuite vécu à Arthabaska, puis dans plusieurs autres villes… Mais depuis 2011, elle semble avoir pris racine en Estrie.

Son premier amour, la musique, l’a entrainée vers des études en piano classique. Elle adorait cet instrument, mais elle trouvait que le côté social n’était pas au rendez-vous. Elle a donc pris une pause d’études où elle a fait du bénévolat dans une école primaire en enseignant la musique et en montant une comédie musicale. Comblée par cette expérience, elle fait son entrée à l’UQAM en enseignement de l’art dramatique.

Emmanuelle Laroche en tournage avec son conjoint, le directeur photo et réalisateur Mathieu Gagnon

Emmanuelle Laroche en tournage avec son conjoint, le directeur photo et réalisateur Mathieu Gagnon

Le théâtre et le jeu ont été une révélation pour elle, malgré sa grande timidité. Elle a vite eu l’envie d’approfondir ses connaissances et de perfectionner son jeu. En 2001, après une longue préparation, elle est acceptée à l’École nationale de théâtre. Depuis sa sortie en 2005, elle travaille comme comédienne, metteuse en scène et directrice d’acteurs.

Ses belles réalisations

Avant la pandémie, Emmanuelle s’occupait de la mise en scène de la pièce Gloucester : délire shakespearien avec la troupe du Théâtre de l’Insomnie. Malheureusement, le spectacle a dû être arrêté une heure avant la générale, en raison des nouvelles mesures de sécurité. Elle travaillait également à monter la revue musicale de la concentration cordes et piano de l’école Montcalm depuis 8 ans.

Sa plus grande réalisation est de sentir que les gens s’accomplissent et se dépassent lorsqu’ils travaillent sur un projet.

 « C’est l’humain à travers le projet qui me pousse à aller plus loin et à être fière de voir à quel point les gens se réalisent » affirme-t-elle avant de citer en exemple le court métrage d’Anh Minh Truong Fuckés, pognés ensemble où elle jouait un rôle principal. « Wow, on s’est rendus à ce résultat-là ensemble ! »

Des projets, même (et surtout !) en confinement

Pendant le tournage du documentaire sur la COVID-19 et le confinement

Pendant le tournage du documentaire sur la COVID-19 et le confinement

Tourner avec des mesures de distanciation sociale ? Plutôt facile pour Emmanuelle. Elle a trouvé la solution parfaite : celle de faire équipe avec son conjoint Mathieu Gagnon, directeur photo et réalisateur. Des conditions idéales pour respecter les mesures de sécurité sanitaires en tournage ! Le couple est d’ailleurs parfaitement assorti, autant dans leur vie professionnelle que personnelle. Emmanuelle affirme qu’elle a trouvé son « âme sœur » avec qui elle partage et développe plusieurs projets. Depuis le confinement, ils ont déposé deux demandes de subvention, ont tourné un court métrage et travaillent présentement sur un documentaire sur la COVID-19 et le confinement en Estrie. Ils se complètent très bien : Mathieu à la direction photo et au montage, Emmanuelle au jeu ou à l’animation et ensemble, ils scénarisent et réalisent.

« On a tout l’équipement ici et on a le talent d’un côté comme de l’autre de la caméra. On a du gros fun depuis qu’on est confinés chez nous ! On a une vision très similaire des choses. On n’a pas besoin de parler et on se comprend » affirme Emmanuelle.

La pandémie dans sa vie

Emmanuelle n’a jamais été aussi productive que depuis le confinement. Pour elle, c’est un moteur de propulsion, car — et ça peut sembler contradictoire — elle ne se sent pas obligée de produire. Elle se permet des temps d’arrêt, sans être en mode de recherche de travail. Elle est davantage centrée sur ses valeurs et ses besoins.

Emmanuelle et Le BEAM

Emmanuelle espère que Le BEAM pourra aider à faire travailler le monde de la région. « On a du talent ici, tant au niveau artistique que technique. Il y a beaucoup de productions de l’extérieur qui viennent ici, mais ils prennent leur équipe. Je voudrais qu’on puisse faire rayonner les ressources d’ici. C’est primordial. » Elle ajoute également : « Si la crise perdure, on doit se serrer les coudes et avancer tout le monde ensemble (…). Si Montréal est confiné, c’est une magnifique opportunité de faire travailler notre monde parce qu’on sait comment travailler. »

Emmanuelle Laroche ; comédienne, metteuse en scène, directrice d’acteurs, partisane du bonheur.

Zoom sur Caroline Dumeste : Conseillère en production vidéo

Caroline Dumeste | Conseillère en production vidéo | Sherbrooke

Caroline Dumeste | Conseillère en production vidéo | Sherbrooke

Un peu plus sur Caroline Dumeste

L’expérience de Caroline Dumeste dans les domaines des communications et de la vidéo se lit à travers les nombreuses lignes de son CV. Elle met brillamment à profit ses multiples compétences et entreprend avec un enthousiasme débordant les nombreux projets vidéo de l’Université de Sherbrooke. Le premier rêve de Caroline, qui a grandi dans le sud de la France, était de devenir journaliste sportive. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle a fait un double bac marketing-communication/journalisme à Paris. Elle a ensuite entendu parler de l’effervescence de la vie montréalaise et y est déménagée. Elle a tout de suite commencé à travailler comme chargée de production pour TVA, puis comme chargée de programmation à TV5. Tout s’est tellement bien déroulé au Québec qu’elle n’est jamais retournée en France.

Elle a eu envie de découvrir les régions avoisinantes, alors elle a commencé à travailler à la station de ski de Bromont, où elle a été conseillère en communication.

Elle a ensuite atterri sur son poste de rêve à l’Université de Sherbrooke, en tant que conseillère en production vidéo. Elle produit, réalise et coordonne les projets vidéo des différentes facultés de l’université.  

Avec son bagage en communication, elle est très outillée pour diriger les gens vers les meilleures ressources et stratégies de diffusion.

Elle côtoie plusieurs autres membres du BEAM, comme Pascale Rousseau qui est également employée de l’UdS. Elle a aussi la chance de travailler avec Jean-Sébastien Dutil et David Elias qui réalisent régulièrement des contrats pour l’UdS en sous-traitance.  

Ses projets et belles réalisations

Avec Jean-Sébastien Dutil (caméraman et réalisateur) en train de faire le point sur l’horaire de production pendant le tournage de la web-série « Les faces cachées de la prostitution ».

Avec Jean-Sébastien Dutil (caméraman et réalisateur) en train de faire le point sur l’horaire de production pendant le tournage de la web-série « Les faces cachées de la prostitution ».

Caroline a travaillé sur un projet très stimulant avec une chercheuse en psychoéducation de l’UdS, Nadine Lanctôt — qui a mené des recherches sur les impacts de la prostitution sur les adolescentes. La professeure et chercheuse avait entendu dire que la saison 2 de la télésérie Fugueuse allait débuter en janvier et voulait profiter de ce moment pour faire des capsules de vulgarisation, synchronisées avec les épisodes de la série, afin de partager ses résultats de recherche. Caroline a tout de suite reconnu le potentiel de ce projet et a contacté le diffuseur TVA, qui a accepté de les appuyer en diffusant certaines capsules sur la page Facebook de la télésérie. Les 10 capsules « Les faces cachées de la prostitution », conçues par le réalisateur Jean-Sébastien Dutil, ont connu un beau succès et une grande couverture médiatique. Caroline est fière d’avoir contribué à ce projet 100 % estrien.

Le confinement et la pandémie

Caroline se considère chanceuse de pouvoir vivre cette situation difficile de la pandémie en étant employée de l’Université. Au moment de l’entrevue, nous étions à la 3e semaine de confinement. Elle travaillait de chez elle, sur la postproduction de tournages qui avaient eu lieu avant le 13 mars. Il y a, selon elle, plusieurs projets qui peuvent s’adapter à la vie de confinement, notamment avec la faculté de psychologie, qui veut réaliser des capsules sur « comment vivre la crise » et les présenter aux étudiants. Les chercheurs et professeurs vont se filmer chez eux et Caroline et son équipe s’assureront de la postproduction. La COVID-19 entraîne une nouvelle façon de tourner.

 « On peut quand même faire des vidéos et c’est correct si ce n’est pas parfait ou si c’est une vidéo-selfie. L’important est que l’on se partage du contenu et qu’on apporte quelque chose aux gens. »

Elle profite de cette situation pour prendre du recul et pour réaliser à quel point l’humain s’adapte bien.

Caroline et Le BEAM

Elle trouve très intéressante l’idée de centraliser tous les aspects des productions artistiques et numériques afin d’attirer des fournisseurs dans des lieux de tournage qui sont « des mines d’or. »  Et selon elle, au niveau de la main d’œuvre, il y a énormément de potentiel artistique. Et Le BEAM offre toutes ces possibilités !

Elle aimerait beaucoup pouvoir échanger avec les autres membres sur les façons de s’adapter à la nouvelle production vidéo ou la « vidéo 3.0 » !

Caroline Dumeste ; conseillère en production vidéo, organisatrice et instigatrice de projets.

Zoom sur Laurent Ulrich : Directeur photo

Laurent Ulrich | Directeur photo | MRC Memphrémagog @Gabriel Dupuis (pendant le tournage du court métrage Cry Wolf)

Laurent Ulrich | Directeur photo | MRC Memphrémagog
@Gabriel Dupuis (pendant le tournage du court métrage Cry Wolf)

Laurent en quelques lignes…

Laurent a rapidement connu le milieu des plateaux de tournage, car son père était producteur. C’est d’ailleurs grâce à lui que Laurent obtient, à 16 ans, sa première « job » d’assistant de production. Ce sera l’occasion d’en apprendre un peu plus sur ce métier qui le fascine. Il fera ensuite des études en cinéma au cégep de Saint-Laurent à Montréal, puis à l’UQAM, également en cinéma.

Laurent a toujours été très curieux. Voulant connaître un peu mieux les origines allemandes de son nom, il est allé étudier à Berlin pendant une session. Il a vite fait de réaliser qu’il ne cadrait pas très bien dans cet univers où tous les trains partent à l’heure pile!

Ses belles réalisations et ses projets

Laurent touche à plusieurs sphères : direction photo, caméra, éclairage et techniques de scène.

Laurent Ulrich (à gauche) à la direction photo lors du tournage d’un vidéoclip de Eager dance

Laurent Ulrich (à gauche) à la direction photo lors du tournage d’un vidéoclip de Eager dance

Sa plus grande réalisation en tant que directeur photo est, selon lui, le tournage de Un été à la chapelle. Cette émission, tournée l’été dernier, se déroulait à Mégantic dans une toute petite chapelle et y recevait toujours un artiste invité différent. Le défi était de taille concernant la direction photo, car Laurent devait sans cesse s’ajuster entre la vue grandiose d’un décor extérieur et celui d’une toute petite chapelle mal éclairée. Il a adoré relever ce défi, malgré les 15 heures de travail par jour!

Comme il aime toucher à différentes techniques, il aimerait également apprendre à faire l’éclairage de scène pour les groupes de musique. Il connaît bien ce milieu : il a déjà été bassiste pour le groupe Eager dance. Et maintenant, parce qu’il est rempli de talents, il collabore avec ce band en tant que directeur photo pour le tournage de leurs vidéoclips.

Pourquoi avoir choisi l’Estrie ?

L’Estrie a été pour lui un choix du cœur. Et un coup de tête aussi! Il a emménagé en juin, alors qu’il venait de renouveler son bail à Montréal. L’appel de la nature était grand et il avait besoin de retrouver l’équilibre entre sa vie professionnelle et personnelle. Il a bien fait puisque quelque temps après son déménagement, il a obtenu un emploi de caméraman aux nouvelles chez Radio-Canada. Il n’a plus envie de se définir seulement par son travail, mais plutôt par son mode de vie. Maintenant, par les fenêtres de son appartement, il voit un beau paysage, un ranch. Et il a le temps d’aller faire de la voile après sa journée de travail. Pour lui, ça n’a pas de prix et il ne reviendrait pas en arrière!

 Ce qu’il conseillerait à quelqu’un qui commence dans le métier

Laurent, qui cumule déjà 10 ans de carrière, donnerait ce conseil aux gens qui commencent dans le domaine :

« Avant, j’aurais dit de ne jamais dire non et de foncer, mais maintenant, je ne suis pas certain que je dirais ça. Si tu dis oui, que tu te présentes et que tu te fais remarquer, ce n’est pas long que ça décolle et que tu te fais rappeler. Mais le contre-conseil serait de ne pas perdre de vue ce qui est important dans la vie. Parce que c’est un milieu qui devient un microcoque de gens qui se comprennent et qui ont une réalité différente, où la fin de semaine et le brunch entre amis n'existent pas et où l’on travaille 20 jours de suite. Il faut trouver l’équilibre, mais sans avoir peur de se lancer aussi. »

Que représente Le BEAM pour Laurent ?

@Gabriel Dupuis

@Gabriel Dupuis

Le BEAM est pour lui un endroit qui permet de rassembler les gens de talent. Il se dit très heureux d’avoir emménagé dans la région au moment où le BEAM démarrait.

« Ce serait génial de garder notre monde en région afin d’avoir un vrai milieu cinématographique. Il faut briser la pensée qu’on doive aller à Montréal quand il s’agit d’un gros projet » affirme-t-il.

Bienvenue en Estrie Laurent! Et merci de faire partie de cette belle communauté!

Laurent Ulrich ; cadreur de bonheur.

 

Zoom sur Guylaine Carrier : Directrice artistique, costumière et accessoiriste

Guylaine Carrier, accessoiriste, décoratrice, costumière, peintre scénique et habilleuse | Sherbrooke

Guylaine Carrier, accessoiriste, décoratrice, costumière, peintre scénique et habilleuse | Sherbrooke
Photo : Yves Harnois

Guylaine en quelques lignes…

Guylaine a grandi à Magog. Elle a toujours aimé créer des espaces et des univers à travers le jeu. Curieuse et artiste dans l’âme, elle a appris à coudre par elle-même alors qu’elle n’était qu’une petite fille. Ayant un intérêt pour le jeu, elle s’est inscrite au début de sa vie d’adulte, dans un DEC en arts et lettres. Cependant, après un an, elle a découvert qu’elle préférait de beaucoup les techniques de scène ; les décors et les costumes.

Elle s’est donc lancée dans des études à l’UQAM de 2006 à 2009 à l’École supérieure de théâtre, volet scénographie. Et là, elle a eu la piqûre ! Grâce à sa formation très complète, elle peut maintenant toucher à plusieurs sphères (sinon toutes !) de la direction artistique. Costumière, habilleuse, décoratrice, accessoiriste, peintre scénique, Guylaine est devenue, au fil des années, une véritable personne-ressource pour les productions de théâtre et le cinéma.

Guylaine cumule à ce jour plus de 4000 vêtements et accessoires. Elle les entrepose dans son costumier de Sherbrooke et les loue à des productions de théâtre ou pour des courts métrages. Elle transforme aisément un vêtement en le salissant ou en le peinturant, en froissant les manches ou en lui donnant le look de l’époque représentée. Elle connaît d’ailleurs très bien toutes les époques.

Guylaine dans son impressionnant costumier qui compte plus de 4000 costumes, vêtements et accessoires.

Guylaine dans son impressionnant costumier qui compte plus de 4000 costumes, vêtements et accessoires. (c) Yves Harnois

Guylaine est également très à l’aise dans ses rôles d’accessoiriste et de décoratrice. Elle peut recréer le décor d’une chambre des années 80, transformer un mur blanc en un mur ravagé par une incendie ou aller chercher un cœur de porc à l’épicerie pour reconstituer une scène de crime. « J’en ai lancé du sang sur les murs ! » rit-elle en se rappelant certains tournages.

Elle a, dans sa tête, une immense bibliothèque d’images. Et quand on lui demande un accessoire précis pour une scène, elle est rarement prise au dépourvu. Elle sait qui appeler ou où fouiller pour trouver l’objet recherché. « J’ai un très grand sens de l’observation et j’absorbe tout ce que je vois parce que je me dis que peut-être un jour, ça va me servir ! »

Ses belles réalisations et ses projets

Elle est fière de tous ses projets et surtout, d’être capable de toucher à tout. Elle travaille autant en théâtre qu’en cinéma et elle apprend tout le temps. Elle signe des spectacles au complet; des décors aux costumes. Cette année, elle a travaillé avec une production de théâtre (Réguines et fantômes) où elle a porté plusieurs chapeaux : coordonnatrice du projet, directrice de production, conception et réalisation des costumes.

Guylaine est chargée de cours depuis 10 ans et responsable du profil théâtre au Séminaire de Sherbrooke depuis 3 ans. Elle aime beaucoup travailler avec les étudiants et accompagner ceux qui ont la piqûre, comme elle, pour les techniques de scène.

Pour les années à venir, elle aimerait faire plus de cinéma, car ça l’allume énormément. Elle est également en train de reprendre les rênes d’une compagnie de théâtre; les Productions Traces et Souvenances.

Pourquoi avoir choisi l’Estrie ?

Après ses études à Montréal en 2009, il était évident qu’elle reviendrait en sol estrien. Elle y avait déjà beaucoup de contacts. Fraîchement diplômée, elle a d’ailleurs rapidement commencé à travailler avec les compagnies de théâtre professionnel de Sherbrooke.

Que représente Le BEAM pour Guylaine ?

Selon elle, Le BEAM est un véhicule très intéressant. Elle affirme : « les articles sur les membres mettent en lumière ceux qui travaillent souvent dans l’ombre, mais qui sont essentiels. »

De plus, Le BEAM permettra à Guylaine de la faire connaître comme costumière, mais également pour ses talents d’accessoiriste, de peintre scénique et de décoratrice.

Guylaine Carrier ; artiste polyvalente, référence inspirante et créatrice d’univers.

 


Zoom sur Sébastien Croteau : Producteur, réalisateur et scénariste

Sébastien Croteau, réalisateur, producteur, scénariste et propriétaire de la boîte de production l’Inconnu dans le noir | Haut-Saint-François

Sébastien Croteau, réalisateur, producteur, scénariste et propriétaire de la boîte de production l’Inconnu dans le noir | Haut-Saint-François

Sébastien en quelques lignes…

Sébastien a toujours été attiré par les arts de la scène. Plus jeune, il faisait du théâtre et de l’improvisation dans la petite municipalité de Weedon. Quand son père a acheté sa première caméra VHS, il ne pouvait s’empêcher de la lui voler en cachette. Il savait déjà que cette belle et impressionnante machine ferait partie intégrante de sa vie. Pas surprenant qu’il soit devenu réalisateur.

En 2006, il termine donc ses études à Montréal à l’INIS en cinéma, profil réalisation. 

Depuis 2 ans, il est de retour dans le Haut-Saint-François. Il n’a jamais regretté son retour en région, car la vie culturelle s’est énormément développée ces dernières années. Son entreprise, l’Inconnu dans le noir, est une boîte de production qui ne cesse de progresser. Il réalise beaucoup de courts métrages et de vidéos corporatifs. On fait appel à ses services pour son originalité, car sa façon de créer sort des sentiers battus. D’ailleurs, il crée plusieurs vidéos mappings pour des compagnies de théâtre de Sherbrooke où il utilise la technologie non seulement pour produire des effets spéciaux, mais également pour raconter des histoires. Il offre quelque chose de différent, d’unique et de très artistique.

Sébastien est un cinéaste polyvalent et créatif : il réalise, produit, co-scénarise, fait du montage vidéo, etc.

Ses belles réalisations et ses projets

Un très beau succès pour lui est la production du long métrage Les manèges humains, un film de Martin Labroche qui a fait plusieurs festivals à travers le monde. Il est très fier d’avoir eu cette visibilité à l’international, entouré de son équipe.

Énumérer tous ses projets serait probablement trop long, mais ils tournent autour de la vie culturelle estrienne. Il est impliqué dans la Maison de la culture John-Henri-Poppe et la galerie d’art de Cookshire-Eaton. Il est associé à plusieurs artistes d’art visuel et songe à ouvrir un centre d’art, ici, dans le Haut-Saint-François.

Il veut développer son entreprise et pouvoir réaliser le plus possible dans la région. Il aimerait écrire des histoires qui se passent ici, dans les décors d’ici. D'ailleurs, dans l’un de ses premiers cours au cinéma, il a appris que le synonyme de réaliser était raconter. « J’aime raconter une histoire avec le médium du cinéma » affirme-t-il avec voix remplie de passion.

Ses influences 

Le réalisateur québécois André Forcier est très inspirant pour lui, car il met en lumière d’autres époques et personnages du Québec.

Pourquoi avoir choisi l’Estrie ?

Quand il est parti de la région, il ne voyait plus la beauté du décor et se sentait dans un désert culturel, dans un cul de sac. Cependant, la vie ici n’est plus la même qu’il y a 20 ans. « Je dis souvent à mes amis de la ville qui me demandent si je m’ennuie en campagne : “la campagne c’est le grand tourbillon” ! » affirme-t-il en riant. 

De plus, la technologie lui permet de collaborer avec des gens de partout : sa monteuse est à Toronto et son mixeur habite Rimouski. La distance n’est plus un frein.

« Ici, j’ai une meilleure qualité de vie, une maison sur le bord d’un lac. J’ai plus d’opportunités qu’à Montréal, où le milieu est contingenté » confie-t-il. Il est retombé en amour avec sa terre natale et compte y pousser sa passion du cinéma encore plus loin!

Le BEAM dans sa vie

Comme les gens du domaine de l’audiovisuel se voient très peu, Le BEAM est une belle occasion de créer un réseau, de s’entraider.  Et la liste de ressources matérielles et humaines offerte par Le BEAM pourrait lui être très utile lors de certains tournages.

Sébastien Croteau ; créateur artistique et raconteur d’histoires.

Zoom sur François Vincelette : Directeur photo et caméraman

François Vincelette, directeur photo et caméraman | MRC des Sources

François Vincelette, directeur photo et caméraman | MRC des Sources

François en quelques lignes…

Directeur photo et caméraman spécialisé dans les films documentaires, François manipule l’objectif depuis plus de 40 ans. Sa première passion fut consacrée à la photo. Celle-ci aura d’ailleurs une grande influence et signera ses prises de vue en tant que caméraman : un style que l’on décrira et reconnaîtra comme étant « photographique ».

François a grandi à Montréal (et y habitait encore jusqu’à tout récemment!). Il a commencé à s’intéresser à la photo alors qu’il était adolescent. Il a appris à travailler en chambre noire et a longtemps eu des laboratoires photo. Il est devenu apprenti électricien-éclairagiste, puis électricien-éclairagiste et ensuite assistant-caméraman, profession qu’il a pratiquée pendant 20 ans, principalement avec l’ONF. C’était le chemin à suivre à l’époque : « il n’y avait pas beaucoup d’écoles, on devait passer par plusieurs étapes avant de devenir directeur photo. Ce n’était pas très accessible » confie-t-il. 

 Ses belles réalisations et ses projets

Le directeur photo, fraîchement déménagé à Asbestos, continue de voyager vers Montréal plusieurs fois par semaine, car il y couvre encore plusieurs tournages de vidéos corporatives. Il a fondé son entreprise, Pokeko, et espère bien pouvoir travailler un peu plus dans la belle région estrienne au cours des prochains mois. Il est d’ailleurs en train d’aménager une chambre noire chez lui.

Il travaillera prochainement sur le documentaire Forêts urbaines, produit et réalisé par Anne-Marie Rocher et financé par Radio-Canada.

François a couvert énormément de tournages, mais le documentaire Point d’équilibre, réalisé par Christine Chevarie, lui fait revivre de très beaux souvenirs. En effet, l’équipe de tournage a suivi pendant un an des élèves qui étudiaient dans un programme de ballet-études. Le caméraman se dit fier de ce film empreint d’une grande sensibilité : « on s’est mis à hauteur des jeunes alors on perçoit vraiment leur regard sur le monde, sur les professeurs et sur la société. » François n’a pas été que de passage dans leur vie. Le fait de côtoyer les mêmes personnes pendant un an lui a permis de les connaître plus en profondeur et de développer avec eux une belle chimie.

Ses influences

Le photographe et cinéaste français Raymond Depardon est un beau modèle pour François. Il admire son approche cinématographique, photographique, mais aussi anthropologique.

Des conseils aux gens qui aimeraient se lancer dans le métier…

Quand François s’adresse aux jeunes qui désirent faire du tournage, il leur dit que ce métier n’est pas inné, qu’il s’apprend. Il leur conseille de tourner et de tourner encore. Même si les projets ne sont pas rémunérés. De plus, il affirme qu’il faut également développer une sensibilité : « c’est un poste où l’on doit être au service de la réalisation. C’est la vision du réalisateur qu’on doit transposer en images. J’amène ce que je suis, mais à travers d’autres yeux. » Et ça aussi, ça s’apprend !

Pourquoi avoir choisi l’Estrie?

La conjointe de François, Mélanie Gauthier (monteuse, conceptrice sonore et preneuse de son) a grandi à Saint-Adrien. À sa grande surprise, lors d’une visite à Asbestos, Mélanie constate que sa maison de rêves de jeune fille est à vendre. Il y a un an, ils ont donc quitté Montréal pour s’y installer tour à tour. Elle d’abord. Lui ensuite. François y découvre un décor magnifique. Habitué des voyages et des différents paysages, il affirme que la région est un « ailleurs » qui lui plait, qui le calme.

Que représente Le BEAM pour François?

François pense que Le BEAM est parfait pour créer des liens et il a hâte de connaître les autres membres. « C’est fantastique! Ça attire une communauté de compétences. Tout est pas loin! Il y a des spots fantastiques et il y a beaucoup à développer! »

François Vincelette ; doyen de l’image, cadreur d’authenticité.

Zoom sur Anh Minh Truong : Réalisateur et scénariste

Anh Minh Truong, réalisateur et scénariste | Sherbrooke

Anh Minh Truong, réalisateur et scénariste | Sherbrooke

Minh en quelques lignes…

Minh est un réalisateur et scénariste. Ses films ont parcouru près d’une centaine de festivals, partout dans le monde. Sa famille, d’origine vietnamienne, a immigré à Sherbrooke alors qu’il n’avait que 2 ans. Le Québec est devenu sa terre d’appartenance. Il a fait des études universitaires à l’Université Concordia en production cinématographique après avoir fait un certificat en littérature à l’Université de Sherbrooke — parcours qui l’a probablement aidé à écrire des scénarios.

 Il a commencé à réaliser des courts métrages au cégep et son talent a rapidement été reconnu. Il a gagné des prix qui lui ont mérité une belle visibilité. Il a pu, dès sa deuxième année d’université, commencer à gagner sa vie comme réalisateur. Il réalise maintenant tous les jours de sa vie. En 20 ans de carrière, Minh a, à son actif, 18 courts et moyens métrages et plus d’une centaine de vidéoclips et de publicités.

Ses belles réalisations et ses projets

En plus d’être un grand réalisateur, Minh scénarise. Il a commencé à écrire des longs métrages. Selon lui, écrire est un défi beaucoup plus grand que réaliser. Il doit sortir de sa zone de confort, se mettre en danger et faire une grande introspection. L’écriture lui apporte énormément et il a l’impression qu’il a trouvé sa voie : « c’est ça le cinéaste que je suis devenu » affirme-t-il. Avec toute l’expérience qu’il a cumulée, il se sent prêt à attaquer les longs métrages. D’ailleurs, quand il scénarise ; il pense à tous les détails. Il écrit en fonction du budget qu’il connait limité ou en fonction du comédien qui dira telle réplique. Tout est brillamment pensé d’avance, grâce à son expérience et à sa polyvalence.

Minh ne s’est jamais considéré comme un réalisateur immigrant. Ce n’est que tout récemment qu’il en a pris conscience. C’est en regardant le reflet du visage métissé de ses enfants dans le miroir qu’il a compris qu’il n’était pas québécois d’origine. Cette prise de conscience a teinté l’un de ses scénarios : il y a inclus un personnage immigrant pour la toute première fois.

Il travaille présentement sur 3 longs métrages, dont un qui est complètement terminé. Il est en démarche pour le faire financer, malgré la contingence du marché québécois. Un scénario peut prendre 5 ans à écrire et ne sera peut-être jamais réalisé. Malgré tout, ses scénarios sont pour lui d’une grande valeur : « Ce dont je suis le plus fier ce sont les scénarios que j’ai écrits, même si personne ne les a lus ! » affirme-t-il.

 Ses réalisateurs préférés

Son réalisateur québécois préféré serait Denis Villeneuve, d’autant plus pour ce qu’il fait pour la télévision ou le cinéma américain. Il a également un penchant pour ce qui se fait dans le cinéma asiatique. Cependant, ce qui l’intéresse et l’inspire le plus est ce qui se cache au fond de lui.

Des conseils aux gens qui aimeraient se lancer dans le métier…

Conseil inattendu ; Minh conseillerait aux gens qui commencent d’écrire plus !

 « L’écriture n’attire pas les jeunes en cinéma, mais c’est la base de tout. C’est un exercice difficile quand on commence là-dedans. C’est moins improvisé. Si je pouvais dire au jeune Minh d’il y a 20 ans, ce serait : “écris plus ! Même si c’est l’affaire la plus dure au monde.”  C’est plus dur que de faire un film !»

Pourquoi avoir choisi l’Estrie ?

Minh a grandi ici, y a connu l’amour et y entretient un large réseau de contacts depuis l’âge de 17 ans. Il est bien enraciné dans le milieu sherbrookois.

 Que représente Le BEAM pour Minh ?

Selon lui, Le BEAM est le véhicule parfait pour briser la solitude des différents travailleurs de l’audiovisuel et du multimédia. En tant que réalisateur et scénariste, il passe des journées entières, seul dans son sous-sol. Le BEAM permettra de socialiser, de forcer des rencontres.

De plus, en alliant les meilleures ressources — autant matérielles qu’humaines — le BEAM pourra aider grandement à la professionnalisation du métier. « Plus besoin d’aller à Montréal. Maintenant, tu peux aller à Saint-Adrien ! »

 Anh Minh Truong; créateur, porteur de projet et propulseur de talent.