François en quelques lignes…
Directeur photo et caméraman spécialisé dans les films documentaires, François manipule l’objectif depuis plus de 40 ans. Sa première passion fut consacrée à la photo. Celle-ci aura d’ailleurs une grande influence et signera ses prises de vue en tant que caméraman : un style que l’on décrira et reconnaîtra comme étant « photographique ».
François a grandi à Montréal (et y habitait encore jusqu’à tout récemment!). Il a commencé à s’intéresser à la photo alors qu’il était adolescent. Il a appris à travailler en chambre noire et a longtemps eu des laboratoires photo. Il est devenu apprenti électricien-éclairagiste, puis électricien-éclairagiste et ensuite assistant-caméraman, profession qu’il a pratiquée pendant 20 ans, principalement avec l’ONF. C’était le chemin à suivre à l’époque : « il n’y avait pas beaucoup d’écoles, on devait passer par plusieurs étapes avant de devenir directeur photo. Ce n’était pas très accessible » confie-t-il.
Ses belles réalisations et ses projets
Le directeur photo, fraîchement déménagé à Asbestos, continue de voyager vers Montréal plusieurs fois par semaine, car il y couvre encore plusieurs tournages de vidéos corporatives. Il a fondé son entreprise, Pokeko, et espère bien pouvoir travailler un peu plus dans la belle région estrienne au cours des prochains mois. Il est d’ailleurs en train d’aménager une chambre noire chez lui.
Il travaillera prochainement sur le documentaire Forêts urbaines, produit et réalisé par Anne-Marie Rocher et financé par Radio-Canada.
François a couvert énormément de tournages, mais le documentaire Point d’équilibre, réalisé par Christine Chevarie, lui fait revivre de très beaux souvenirs. En effet, l’équipe de tournage a suivi pendant un an des élèves qui étudiaient dans un programme de ballet-études. Le caméraman se dit fier de ce film empreint d’une grande sensibilité : « on s’est mis à hauteur des jeunes alors on perçoit vraiment leur regard sur le monde, sur les professeurs et sur la société. » François n’a pas été que de passage dans leur vie. Le fait de côtoyer les mêmes personnes pendant un an lui a permis de les connaître plus en profondeur et de développer avec eux une belle chimie.
Ses influences
Le photographe et cinéaste français Raymond Depardon est un beau modèle pour François. Il admire son approche cinématographique, photographique, mais aussi anthropologique.
Des conseils aux gens qui aimeraient se lancer dans le métier…
Quand François s’adresse aux jeunes qui désirent faire du tournage, il leur dit que ce métier n’est pas inné, qu’il s’apprend. Il leur conseille de tourner et de tourner encore. Même si les projets ne sont pas rémunérés. De plus, il affirme qu’il faut également développer une sensibilité : « c’est un poste où l’on doit être au service de la réalisation. C’est la vision du réalisateur qu’on doit transposer en images. J’amène ce que je suis, mais à travers d’autres yeux. » Et ça aussi, ça s’apprend !
Pourquoi avoir choisi l’Estrie?
La conjointe de François, Mélanie Gauthier (monteuse, conceptrice sonore et preneuse de son) a grandi à Saint-Adrien. À sa grande surprise, lors d’une visite à Asbestos, Mélanie constate que sa maison de rêves de jeune fille est à vendre. Il y a un an, ils ont donc quitté Montréal pour s’y installer tour à tour. Elle d’abord. Lui ensuite. François y découvre un décor magnifique. Habitué des voyages et des différents paysages, il affirme que la région est un « ailleurs » qui lui plait, qui le calme.
Que représente Le BEAM pour François?
François pense que Le BEAM est parfait pour créer des liens et il a hâte de connaître les autres membres. « C’est fantastique! Ça attire une communauté de compétences. Tout est pas loin! Il y a des spots fantastiques et il y a beaucoup à développer! »
François Vincelette ; doyen de l’image, cadreur d’authenticité.