Zoom sur Daniel Toussaint : Mixeur, monteur sonore, compositeur de musique et multi-instrumentiste

Daniel Toussaint, mixeur, monteur sonore, compositeur de musique et multi-instrumentiste.

À 18 ans, il obtenait un premier contrat à Radio-Canada comme compositeur et concepteur sonore. Il aimait les sons ; les créer, les reproduire, les amplifier. 

Polyvalent, autant pour travailler le son que la musique, il s’est dit : pourquoi ne pas faire des études au Conservatoire de musique de Québec? Il a par la suite touché le théâtre en accrochant un microphone sur Robert Lepage, et a finalement poursuivi sa route vers le cinéma. Il n’a jamais cessé de travailler et de faire grandir sa passion. C’est peut-être une histoire de famille, car son frère, qui est dans le groupe Dazmo, compose la musique pour plusieurs téléromans québécois.

Sa passion

Son style de musique préféré ? Il ne saurait répondre, car il les aime tous. Autant le classique que le métal. « Je suis capable de décoder n’importe quelle musique, je suis un peu comme un scientifique. Je la dissèque et ensuite je suis capable de la reproduire et de l’adapter à un film. » L’instrument qu’il préfère jouer est certainement le piano. Il travaille d’ailleurs sur un répertoire de piano solo qu’il aimerait produire en album et en concerts. Petit détail intéressant : ces lignes ont été écrites en écoutant quelques-unes de ses créations. L’article s’est écrit tout seul tellement son coup de piano est inspirant.

L’expérience derrière la cravate

Daniel a su gagner la confiance des gens avec qui il travaille. Très polyvalent, il peut porter à peu près tous les chapeaux : mixeur, compositeur, monteur sonore, etc. Mais il préfère de loin partager ces tâches avec une équipe lorsque le budget le permet.

Daniel Toussaint dans son studio.

Récemment, il a gagné un prestigieux prix au Long Beach QFilm Festival pour la meilleure musique dans le film documentaire Fanny : the right to rock. Ce long métrage met en vedette un groupe rock des années 70 où des femmes, dont le talent pouvait s’apparenter à celui des Rolling Stones ou des Beatles, tentaient de percer et de se faire reconnaître. Daniel a dû recréer la musique et l’instrumentation de ces années tout en respectant l’ADN et la couleur du groupe. Un très gros défi qui en a valu peine, puisque pour l’une des rares fois, la musique dans un film documentaire a été reconnue et soulignée. « Ce contrat-là m’a ramené des souvenirs de mes 12 ans. J’ai encore ma guitare électrique de ces années-là ! »  rit-il.

Il se servira de son film pour faire des tests de calibration dans le Sanctuaire 5.1, la nouvelle salle d’enregistrement sonore du BEAM. Il a travaillé très fort avec Pierre-Philippe Côté au développement de cette salle de calibre international.

Le pionnier de Saint-Adrien

Daniel a vite reconnu le potentiel des régions. Il vit à Saint-Adrien depuis 22 ans. Il a un studio dans sa maison et peut pratiquement tout faire de chez lui ; il ne voyage presque plus à Montréal. « Même que des fois, ce sont les gens de Montréal qui demandent de venir dans mon studio. Surtout depuis l’arrivée du BEAM ». L’avantage de la campagne n’est plus à prouver. Il peut enregistrer dans un environnement zen, avec les fenêtres ouvertes, sans avoir peur que les bruits de la ville ne contaminent son travail.

Et le BEAM…

Le BEAM lui a fait connaître plusieurs artisans et il se dit heureux de pouvoir partager sa passion et son travail avec des gens du coin. Ç’a d’ailleurs été le cas quand il a fait la conception sonore du film Les vieux chums de Claude Gagnon ou celle du documentaire Sur la Well de Marie-Claude Paradis-Vigneault et d’Anh Minh Truong. Il est entouré d’une belle équipe de professionnels. « Pilou essaie toujours de nous plugger pour la postproduction audio, c’est un plus, ça apporte des contrats ! »

Daniel fera partie de l’équipe de formateurs pour le prochain camp créatif pour compositeur.trice.s de musique à l’image de la SPACQ au BEAM en avril prochain. Appel de candidatures jusqu’au 15 février 2022.

Pamela Fournier, membre collaboratrice

Un mot sur la rédactrice
Pamela s'est convertie en rédactrice après la naissance de ses enfants. Estrienne d'adoption, elle se passionne pour le cinéma et adore aller à la rencontre de l'autre. Elle se fait d'ailleurs souvent dire qu'elle est toujours en «mode entrevue»! Elle collabore avec Le BEAM depuis
presque le tout début de l'aventure.

Des spectacles haut en couleurs au BEAM

Une église prête à accueillir des musiciens! (c) Marylène Thériault

Cet automne, Le BEAM a été l’hôte d’une première série de spectacles musicaux riches en découvertes et en sonorités de toutes sortes : Ponteix, Radio Radio (avec Vendou), Pilou et Antoine Corriveau ont tous offert des prestations vibrantes et mémorables pour les gens de Saint-Adrien et d’ailleurs. Bientôt, ce sera le tour de Clement Jacques (avec Charles Landry – 11 décembre) et Hallelujah Leonard (18 décembre) de faire résonner les murs de l’église. 


Cette toute première série de spectacles n’aurait jamais pu voir le jour sans l’appui des producteurs de l’Agence Rubis Varia et de Tryskell Communication, qui nous ont permis de faire nos premières armes en tant que gestionnaires de salle de spectacle dans cette église qui nous offre une grande latitude pour réaliser des projets à vocation culturelle de tout acabit! Segment promo : On en profite pour vous rappeler que vous pouvez vous aussi produire vos événements au BEAM! Pour ce faire, veuillez nous contacter à info@lebeam.ca À noter que des tarifs préférentiels sont offerts aux membres

Retour sur le spectacle de Ponteix

Mené par le multi-instrumentiste fransaskois Mario Lepage, le groupe Ponteix est venu au BEAM non seulement pour sa prestation, mais aussi pour faire la préproduction de son tout nouveau spectacle qui se promènera partout au Canada pour accompagner le plus récent EP du groupe. Du rock indie planant, légèrement psyché-pop avec ses sons électroniques a su porter la foule présente le 5 novembre dernier… et toute l’équipe du BEAM les jours précédents le spectacle! 

3 jours de Ponteix au BEAM pour finaliser la préproduction de leur plus récent spectacle.

« Le fait de pouvoir travailler au BEAM pour préparer notre spectacle fut une de nos meilleures expériences à vie. L’accueil de la part de Pilou et toute l’équipe fut absolument réjouissante et nous n’aurions pas pu demander mieux. Le BEAM est allé au-delà de nos attentes et le spectacle fut absolument magique. Quelle belle manière de célébrer la sortie d’un nouvel EP...Une communauté artistique inspirante qui fait rêver plus grand pour soi-même »
— Mario Lepage

Retour sur le spectacle de Radio Radio

Le soir du 11 novembre, le rap était à l’honneur à l’église! Dans un premier temps, Vendou, une des étoiles montantes du rap queb a réchauffé l’audience avec ses chansons à thématiques cosmiques : Comme une étoile, Pleine lune et autres paroles astrales ont fait écho au ciel étoilé qui surplombait Saint-Adrien ce soir-là! Dès l’arrivée de Radio Radio sur scène, il fut très difficile de résister à la tentation de taper du pied, et plusieurs personnes ont dû se lever debout, masqués, pour parvenir à contrôler le rythme endiablé qui prenait possession de leur corps! Les deux rappeurs des maritimes, accompagnés de DJ Unpier et du guitariste Appolo Lovely ont offert une prestation à couper le souffle qui n’a laissé personne indifférent, pas mêmes ceux et celles qu’on entend généralement dire : « Ah, moi, le rap, c’est pas trop mon fort! » (lire ici, l’auteure de cet article!)

Une énergie débordante et contagieuse pendant le spectacle de Radio Radio. © Marylène Thériault

Visiblement, l’énergie de la foule s’est transmise au groupe, qui avait ces bons mots à nous transmettre par rapport à leur accueil à Saint-Adrien : 

« Le BEAM est actuellement l’ultime lieu représentant le Zeitgeist des temps. Un retour à la source, fait par des gens passionnés qui utilisent et développent les technologies de fine pointe pour créer un monde meilleur. Comme dit l’adage, ‘’Think globally act locally’’, le BEAM puise ses forces dans une équipe et une communauté allumée solidement fondée dans le grass roots. L’énergie que dégage le BEAM est palpitante et s’est ressentie dès notre arrivée par l’accueil, dans la foule et même dans les assiettes. Longue vie à ce magnifique projet inspirant. On a déjà hâte d’y retourner »
— GABRIEL MALENFANT (RADIO RADIO)

Retour sur le spectacle de Pilou et d’Antoine Corriveau

L’homme-orchestre, dans tous les sens du terme. Pierre-Philippe Côté offre ses chansons au public de Saint-Adrien. © Pierre-Jean Moreau

Ça faisait longtemps que le fondateur du BEAM espérait faire un spectacle devant public dans son église. Avec les travaux de rénovation et évidemment, les contraintes liées à la présentation de spectacles en temps de pandémie, ça aura pris beaucoup plus de temps que prévu pour que Pierre-Philippe Côté fasse enfin vibrer sa guitare, son piano et sa voix devant les siens à l’intérieur du temple qu’il a lui-même mis sur pied. Une prestation touchante, intime, dans laquelle Pilou se confiait à des amis et non à un public. Moment touchant lors de l’interprétation de Bloom, une chanson prémonitoire écrite avant même son arrivée à Saint-Adrien : “You will have our kid and wake up in the forest. I’ll build a home way up in the mountains where they meet the sky” Frissons garantis! 

Antoine Corriveau et son groupe dans une performance haute en couleurs! © Pierre-Jean Moreau

Soirée en deux temps : après le doux son de la guitare acoustique et du piano de Pilou arrivent le rock pesant et les robes de chambres d’Antoine Corriveau et de son band flamboyant. Avec sa musique qui oscille entre le punk et le rock progressif, mais parfois entre la pop et le folk, Antoine Corriveau et sa bande savent en mettre plein la vue : l’éclairage psychédélique, le look boudoir, les masques de chats et les décomptes pré-apocalyptiques… On se croyait en pleine Infônie de Raôul Duguay version 2021! Aux claviers et à la voix, l’incroyable Sheenah Ko brillait de mille feux ce soir-là et ses moments au piano et au chant étaient toujours d’une grande intensité.

 

À venir

Le samedi 11 décembre prochain, ce sera au tour de Clement Jacques et de Charles Landry (en première partie) de faire trembler les murs de l’église. Puis, le samedi 18 décembre, le trio Hallelujah Leonard composé de la comédienne Dominique Quesnel et des musiciens Claude Fradette et Simon Dolan viendra proposer ses versions féminines des plus grands classiques du grand Leonard Cohen. Vous ne voulez pas manquer ça! 

Longue vie aux spectacles du BEAM! 

Zoom sur Vanessa Caceres : Productrice passionnée et rigoureuse

Vanessa Caceres. Productrice et copropriétaire de la boîte de production Righteous Pictures. MRC de Brome-Missisquoi.

Vanessa Caceres. Productrice et copropriétaire de la boîte de production Righteous Pictures. MRC de Brome-Missisquoi.

Une histoire d’intégration… et d’amour

Native de Barranquilla en Colombie, Vanessa étudie en génie industriel avant d’immigrer au Canada en 2003. Ce qui l’amène ici? L’amour, bien évidemment! Elle fait la rencontre de l’acteur, réalisateur et scénariste Christian De la Cortina sur un bateau de croisière au début des années 2000. Né à Cowansville de parents d’origine chilienne, Christian et ses parents demeurent dans les Cantons-de-l’Est depuis déjà longtemps et ils ont été charmés par l’accueil qu’ils y ont reçu à leur arrivée dans les années 70. Il n’en faut pas moins pour convaincre Vanessa de débarquer au Canada, d’apprendre le français intensivement à l’Université de Montréal, puis de se spécialiser avec un DESS en gestion de la chaîne d’approvisionnement à HEC Montréal, en français s’il vous plaît! Elle travaille par la suite pendant plusieurs années dans ce domaine, notamment chez L’Oréal, Agropur et IBM.

Parallèlement, Vanessa donne un coup de main à son conjoint dans ses projets de cinéma. Ses aptitudes en gestion et en administration aident grandement Christian à mettre sur pied ses films, surtout du point de vue du financement. C’est ainsi que naissent Transit, Generation Wolf (disponible internationalement sur Amazon Prime) et Office Games

Trois enfants, une maison dans la montagne à Bromont et une compagnie de production plus tard, Vanessa et Christian sont solidement enracinés dans l’industrie cinématographique et dans la région des Cantons-de-l’Est.

Le film Generation Wolf, diffusé à l’international sur Amazon Prime permet aux abonnés de partout dans le monde de voir des images notamment de Bromont et de Brigham. Environ 90% du film a été tourné ici.

Des films qui soulèvent des enjeux

Vanessa et Christian en repérage au Chili, pays d’origine des parents de Christian, pour le film Atacama Files.

Vanessa et Christian en repérage au Chili, pays d’origine des parents de Christian, pour le film Atacama Files.

S’il y a bien un fil conducteur qui relie tous les films de Righteous Pictures, c’est la volonté d’aborder des thèmes qui sont chers aux yeux des deux complices, notamment la diversité et les injustices. Sous les étiquettes de thrillers et de drames, les films de la compagnie de production soulèvent des enjeux sociaux : la corruption et les abus environnementaux dans les mines d’or du désert d’Atacama (Atacama Files, actuellement en période de financement), les aventures clandestines d’un pilote d’organisation non gouvernementale à vocation supposément humanitaire en Afrique (The Righteous One, en développement) ou bien le triste sort réservé à des travailleurs mexicains venus chercher un avenir meilleur dans une ferme laitière du Vermont (Undocumented, en développement).

Les deux complices en Californie pour le tournage de Generation Wolf ; le 10% qui n’a pas été tourné dans les Cantons-de-l’Est!

Les deux complices en Californie pour le tournage de Generation Wolf ; le 10% qui n’a pas été tourné dans les Cantons-de-l’Est!

Des films pour la plupart campés à l’extérieur du Canada. Lorsqu’on demande à Vanessa pourquoi avoir choisi le Vermont plutôt que les Cantons-de-l’Est pour situer l’action de Undocumented, elle répond « D’abord, parce qu’on a reçu un si bel accueil au Canada qu’on ne se voit pas venir critiquer ce pays qui nous a tellement donné. D’ailleurs, un des personnages du film s’enfuit des États-Unis à un moment donné pour se réfugier au Canada pour améliorer sa vie! Ensuite, parce que les atrocités vécues par les travailleurs étrangers sont tellement plus marquantes aux États-Unis qu’au Canada. Pendant nos recherches, on s’est rendu compte que, pour les travailleurs au Canada, environ 80% ont de belles histoires pour 20% d’histoires négatives. Tandis que c’est complètement le ratio inverse aux États-Unis! Pour les latinos, le "American Dream" est tellement fort que ça les pousse à immigrer vers les États-Unis malgré les histoires d’horreur qu’on entend! Pourtant, le Canada est tellement un meilleur choix pour eux! » Le tournage du film est d’ailleurs prévu dans la région pour décembre 2021 et en janvier 2022. « Un tournage d’hiver, c’est un autre défi, mais c’est tellement stimulant, surtout avec cette histoire qu’on a envie de raconter! » D’ailleurs, il est fort probable que Vanessa et Christian produisent un documentaire sur ce sujet étant donné le volume d’information qu’ils ont trouvé au cours de leurs recherches.

L’esprit d’équipe sur un plateau de tournage : un carburant

Une équipe bien soudée lors du dernier jour de tournage de Office Games.

Une équipe bien soudée lors du dernier jour de tournage de Office Games.

On peut bien se demander ce qui pousse quelqu’un qui travaille dans le domaine de l’approvisionnement vers le domaine du cinéma. « La passion, tout simplement. Je voyais Christian mettre tout son cœur dans ses projets, tous les liens forts qui se créent avec les équipes sur un plateau et c’est ça que je voulais. Je ne voulais plus me lever seulement pour aller travailler. Je voulais faire partie de ces gens passionnés qui se lèvent pour porter leurs rêves à 110%. » Un esprit de camaraderie qu’elle a d’ailleurs eu la chance de partager avec l’équipe de tournage du court métrage de Pascale Rousseau au printemps dernier. « Cette gang-là, elle était là pour la passion du cinéma et pour soutenir leur amie dans son premier court métrage. C’était beau à voir et j’étais vraiment contente d’en faire partie! » Cette expérience a d’ailleurs donné le goût à la productrice de se lancer dans le court métrage, un format qui offre davantage de flexibilité et moins de lourdeur administrative.

Enfin, Bromont devient estrienne!

Pour la productrice, le plaisir et la passion sur un plateau sont essentiels!

Pour la productrice, le plaisir et la passion sur un plateau sont essentiels!

Longtemps à cheval entre la région touristique des Cantons-de-l’Est et la région administrative de la Montérégie, la MRC de Brome-Missisquoi (qui inclut Bromont, Sutton, Frelighsburg, Farnham, etc.) fait désormais partie de la grande région administrative de l’Estrie. Ce qui est une excellente nouvelle pour Le BEAM, qui peut désormais ajouter les fabuleux paysages de ce secteur dans son porte-folio et comptabiliser les retombées économiques des nombreux tournages qui s’y passent parmi les statistiques estriennes. Une nouvelle qui a de quoi réjouir Vanessa : « On s’est toujours sentis estriens, on s’est toujours naturellement tournés vers cette région pour nos projets et on a envie de faire du cinéma ici, avec des équipes et des talents ici. Il y a tellement de perles en Estrie, je pense juste à Marquise Lepage qui m’a tellement aidé pour le projet de documentaire pour Atamaca Files et pour me mettre en lien avec Radio-Canada, ou bien à Mathieu Gagnon, directeur photo qui nous a parlé pour la première fois du BEAM! Le BEAM et aussi le Conseil de la culture de l’Estrie nous aident à nous mettre en relation avec ces perles, et ça crée des étincelles! C’est beau! »

Zoom sur René Roberge, monteur vidéo

René Roberge, monteur vidéo spécialisé dans le documentaire d’auteur. MRC des Sources.

René Roberge, monteur vidéo spécialisé dans le documentaire d’auteur. MRC des Sources.

En 30 ans de carrière, René Roberge a monté plus d’une centaine de documentaires d’auteur, des œuvres qu’on catégorise aussi parfois sous l’appellation de cinéma du réel. 

FAIRE SA PLACE EN MONTAGE SANS ÉTUDES EN CINÉMA

Vivre du septième art ne faisait pas partie du plan initial de René Roberge. C’est tout de même son amour du cinéma qui l’a éventuellement mené vers le montage. Après des études en sociologie et anthropologie, le jeune Roberge décroche un poste au service technique de Videographe, un centre pour artistes en audiovisuel fondé en 1971 à Montréal.

Pour la suite du monde, de Pierre Perreault et Michel Brault a été le premier long métrage canadien projeté au Festival de Cannes en compétition officielle

« À force d’aider les gens, je me suis retrouvé monteur, sans le savoir », se remémore Roberge. « Je me considérais comme un intrus dans le métier comme je n’avais pas fait d’études en cinéma. » Ses craintes sont de courte durée quand il s’aperçoit que les réalisateurs qu’il admire (Denys Arcand, Pierre Perreault) ont aussi étudié dans des domaines autres avant de bifurquer vers le cinéma.

Rapidement, il se spécialise dans le documentaire d’auteur, un style qui vise avant tout les festivals et les salles de cinéma. « C’est du cinéma aussi, mais c’est le réel qui est la matière première au lieu de la fiction », précise Roberge.

Des films bien montés 

Roger Toupin.jpg

Après une douzaine d’années à se faire la main, le natif de Princeville complète le montage de Roger Toupin, épicier variété, un succès autant populaire que critique en 2003. « Le plus beau compliment que je peux recevoir, c’est quand les gens sortent de la salle et disent : ‘Wow! On dirait un vrai film.’ » 


En 2013, le chef monteur met la touche finale à ce qu’il considère être son grand œuvre : Miron, un homme revenu d’en-dehors du monde. « C’est un des films dont je suis le plus fier. Aucune entrevue, aucun tournage, seulement que des archives! Donc on parle vraiment d’une écriture poétique au montage. »


Faire du montage en région avec l’équipe du BEAM

C’est à cette époque que René Roberge s’établit en Estrie, plus précisément à Ham-Sud. « J’ai souvent monté chez des réalisateurs en région, même quand j’étais à Montréal », relate René Roberge. « Depuis qu’internet existe de façon un peu plus viable, ça m’a permis de travailler en région et beaucoup plus à partir de la maison. »


« Quand le BEAM est arrivé, je trouvais ça génial! » Ayant éprouvé des pépins techniques avec son équipement au cours de la pandémie, Roberge a pu finaliser une partie de son travail depuis les locaux du BEAM. « C’est là où j’ai beaucoup sympathisé avec Valléry, Pilou puis toute la gang. » Il se dit d’ailleurs très fébrile à l’idée de tester les quatre salles de montage que prépare l’équipe. 

René Roberge lors d’une leçon de l’Observatoire du cinéma du Québec. Capture d’écran YouTube OCQ

René Roberge lors d’une leçon de l’Observatoire du cinéma du Québec. Capture d’écran YouTube OCQ

Les plus récents assemblages de René Roberge sont accessibles sur les plateformes Crave et ICI Tou.tv. Celui-ci animera une classe de maître à la Maison du Cinéma de Sherbrooke le jeudi 28 octobre prochain. L’œuvre présentée sera Pauline Julien, intime et politique, un récit de la vie de la chanteuse construit à partir d’archives et gagnant du prix Iris du Meilleur montage documentaire, un projet dans lequel il a mis beaucoup d’amour.

René Roberge : écrivain du cinéma du réel et accompagnateur de réalisateurs

Jean-Marc.jpg

Un mot sur l’auteur

Jean-Marc Brais a écrit pour Le Val-OuestLe Haut-Saint-François et La Terre de chez nous. Lorsqu’il est raisonnable, il scénarise et réalise des sketchs humoristiques.  

Sur le plateau du long métrage Niagara de Guillaume Lambert

plateau tournage estrie niagara.jpg

Débarquer sur le plateau de Niagara, le dernier long métrage de Guillaume Lambert, en cette 25e journée de tournage, c’est un peu comme arriver chez des amis pour l’heure du dessert. J’arrive sur le lieu de tournage alors que l’équipe en est à ses derniers milles. J’ai travaillé sur ce projet, à titre d’adjointe à la direction de production, depuis mars dernier et je suis accueillie à bras ouverts au vignoble Pinard & Filles à Magog. 

UNE COPRODUCTION

Il s’agit du deuxième long métrage de Guillaume Lambert qui avait réalisé en 2018 Les scènes fortuites, produit par Laurent Allaire de Chasseurs Films et distribué par Tim Ringuette chez Entract films. C’est d’ailleurs avec cette première collaboration qu’une chimie naît entre ces deux derniers. De son côté, Entract avait comme visée de développer un volet de production. Niagara sera donc le premier film produit par Entract studios en collaboration avec Chasseurs Films. Dans ce nouveau long métrage, mettant en vedette François Pérusse, Éric Bernier et Guy Jodoin, on voyage de la chute Montmorency aux chutes Niagara aux côtés de trois frères qui sont en quelque sorte forcés de se retrouver à la suite de la mort de leur père dans un Ice Bucket Challenge qui tourne mal.

TOURNER EN ESTRIE

Le vignoble Pinard & Filles de Magog était l’endroit parfait pour recréer les vignobles de la vallée du Niagara.

Le vignoble Pinard & Filles de Magog était l’endroit parfait pour recréer les vignobles de la vallée du Niagara.

Pour la fin de parcours, l’équipe de tournage débarque en Estrie. Au départ, plusieurs jours de tournage avaient été prévus dans la région, mais tricher une réalité ontarienne (Niagara) coûtait trop cher à faire loin de Montréal. En effet, chaque fois qu’on quitte le territoire, il faut penser per diem, nuitées, repas pour l’équipe entière. De plus, la grande quantité d’acteurs compliquait les choses. Disons que l’agenda de plusieurs était bien rempli et qu’il était impensable de devoir faire les allers-retours chaque jour. « Faire un film d’envergure comme l’est Niagara, avec trois personnages principaux et trois univers à créer, avec un premier budget au Québec, ça relève du miracle. Il faut être inventif et débrouillard et je suis fier de ce qu’on a réussi à faire avec ce film, » affirme un des producteurs, Laurent Allaire.

Une partie de l’équipe de tournage, composée majoritairement de membres du BEAM.

Une partie de l’équipe de tournage, composée majoritairement de membres du BEAM.

Et pour le réalisateur, « Le fait de travailler avec la même équipe, pendant 29 jours, et en partie à l’extérieur de Montréal a permis une plus grande proximité avec les acteurs. En fait, c’était comme partir en tournée… Les moments tournés au vignoble en Estrie sont parmi les plus beaux de ma carrière, tant pour l’expérience que pour la communion avec l’équipe. » Cet esprit de communion, on le sent bien. Aussitôt que je croise Guillaume sur le plateau, il est content de me rencontrer (nous avions seulement échangé par courriel et Zoom), offre de me présenter à toute l’équipe (moi qui voulait arriver incognito pour ne pas perturber le plateau, c’est raté, et j’en suis plutôt ravie en fin de compte!)

LA CHIMIE ENTRE LES TROIS FRÈRES

Pause gelato avec l’arrivée du resto Savo de Sherbrooke.

Pause gelato avec l’arrivée du resto Savo de Sherbrooke.

Pour les comédiens rencontrés, la réponse est unanime : c’est tellement agréable de tourner en Estrie. D’abord, les paysages croisés sur la route qui mène au plateau sont magnifiques. Il faut dire que le chaud soleil de cette journée de mi-juin y est pour quelque chose. Pour Éric Bernier, ses souvenirs de l’Estrie commencent déjà à dater. Il avait joué en 2015 dans la pièce de David Goudreault et Patrick Quintal 21 manches cubes au Théâtre du Double Signe. Pour l’occasion, il avait séjourné un mois à Sherbrooke, mais n’était pas réellement revenu dans les Cantons-de-l’Est depuis. On sent dans son regard qui parcourt le vignoble qu’il tentera d’y revenir bientôt. Selon lui, qui se trouve choyé de jouer au cinéma, ce type de tournage permet d’avoir « une vision globale du pays ». Il parle du tournage de Niagara, comportant une quarantaine de lieux de tournage (oui, oui, c’est beaucoup pour 29 jours de tournage! Je sais, j’ai travaillé à la recherche de lieux. Un magnifique défi où j’ai beaucoup appris), comme d’un casse-tête où il faut faire confiance. « C’est précieux » affirme Éric Bernier, car en cinéma, comparé à la télévision, on a du temps pour travailler notre personnage, plusieurs jours de tournage. Sans trop vous en dire, une scène où il se met en colère contre son frère l’a amené là où il ne pouvait même pas imaginer. « Il y a une belle fébrilité dans le cinéma et quelque chose peut sortir de nous qu’on n’avait pas prévu. »

« Il y a une belle fébrilité dans le cinéma et quelque chose peut sortir de nous qu’on n’avait pas prévu.  »
— Éric Bernier, comédien

De son côté, François Pérusse est reconnaissant d’avoir pu travailler aux côtés d’Éric Bernier et de Guy Jodoin, avec qui il a développé une relation fraternelle au cours du tournage. Originaire de Québec et habitant maintenant en Montérégie, il est habitué aux grands espaces et se sent comme à la maison. Comme Éric toutefois, il a peu visité l’Estrie, y venant plutôt pour des contrats de radio. « Tourner en Estrie, c’est le dessert, » ajoute-t-il. La façon dont l’horaire a été fait a permis une belle finale, dans un vignoble où il fait beau, une fois de plus. François se sent amené dans la bonne voie, par la direction de Guillaume dont il salue le calme. Guidé aussi par les comédiens qui l’entourent, il ajoute que « tout le monde a le désir que le film marche et c’est tellement agréable. », phrase aussi partagée par ses deux « frères ».

À ce sujet, Guy Jodoin me dit justement, autour d’un champagne dégusté en fin de soirée (Tradition oblige: à la 100e bobine, il est de coutume pour les comédiens de payer le champagne à l’équipe.), qu’il est important pour lui de jouer le rôle de rassembleur. Les éloges fusent d’ailleurs à son sujet dans l’équipe. Il appelle tout le monde par leur prénom et prend en charge le fait que chacun se sente bien sur le plateau. Guillaume le dit d’ailleurs :

« Cette proximité entre les membres de l’équipe et les acteurs, on la sent à l’écran. Je dis souvent que l’expérience de plateau se ressent dans le film, ça crée l’âme du film. Les spectateurs sont sensibles à cette authenticité sans même le savoir. »
— Guillaume Lambert, réalisateur

C’est donc avec une très grande hâte de voir le résultat prévu pour 2022 et me sentant choyée de participer à cet essor du cinéma estrien que je regagne la maison à moins de trente minutes de ce lieu magnifique.

Caroline Fontaine Le BEAM.jpg

Un mot sur la rédactrice

Fière Estrienne établie à Sherbrooke, Caroline Fontaine est enseignante en Littérature et communications au Cégep de Sherbrooke. L’écriture fait partie de ses nombreux intérêts artistiques et elle adore aller à la rencontre de l’autre. Elle collabore également sur des tournages et développe son expertise en création de contenu.

Des vacances à Saint-Adrien

Cet été, ça bouge à Saint-Adrien! Dans un rayon d’environ 200 mètres carrés, on retrouve une panoplie d’activités et de services. Pour les visiteurs qui viendront découvrir notre belle région des Sources, voici un petit topo de ce que Saint-Adrien a à vous offrir!

Marché public de Saint-Adrien

Le Marché public de St-Adrien devant l’église les samedis.

Le Marché public de St-Adrien devant l’église les samedis.

Chaque samedi, entre 10h et 13h, le marché public s’installe devant l’église. Des producteurs, commerçants et artisans locaux vous proposent leurs meilleurs produits. Quelques activités, spectacles et autres surprises font également partie de la programmation estivale. Suivez la page Facebook du Marché public pour plus de détails.

Restaurant Marché au Coeur

Une nouvelle offre de restauration à St-Adrien au coeur du village!

Une nouvelle offre de restauration à St-Adrien au coeur du village!

La cantine de la Coopérative de solidarité Marché au coeur est maintenant ouverte! Du jeudi au dimanche, de 11h à 19h, laissez-vous tenter par un bon cheeseburger ou bien par une des nombreuses options végé concoctées par les chefs! Mention spéciale au carotte-dog et au tempeh burger qui n’ont rien à envier aux classiques des cantines! Retrouvez-les sur Facebook.



Auberge Incroyable

Ancien presbytère converti en bed & breakfast, l’Auberge Incroyable et ses nouveaux propriétaires vous accueillent chaleureusement dans une de leurs 7 chambres… et dans leur piscine creusée! Porte d’entrée (ou de sortie) de la Route des Sommets, l’auberge est un point d’arrêt incontournable dans votre roadtrip estrien. Pas de vacances cet été? Pas grave! Vous pouvez venir séjourner à l’auberge et profiter de la salle de coworking du BEAM pour avancer vos dossiers. Au programme : une retraite énergisante, stimulante et remplie de rencontres fortuites qui sauront booster votre créativité! Réservez votre séjour.

Nos voisins de l’Auberge Incroyable sont là pour rendre votre séjour en terres adriennoises des plus agréables!

Nos voisins de l’Auberge Incroyable sont là pour rendre votre séjour en terres adriennoises des plus agréables!

Le BEAM

La sacristie a été convertie en espace de coworking d’une dizaine de places, avec internet haute vitesse et cuisinette, accessible pour 10$/jour.

La sacristie a été convertie en espace de coworking d’une dizaine de places, avec internet haute vitesse et cuisinette, accessible pour 10$/jour.

Oui, nous aussi on peut accueillir les visiteurs de différentes manières! D’abord, sachez que l’entrée principale de l’église est accessible aux visiteurs du vendredi au dimanche entre 10h et 17h. Un agent d’accueil touristique est sur place pour répondre à vos questions sur notre magnifique région des Sources et des Cantons-de-l’Est. Profitez-en pour dire coucou à notre bûcheron ou bien pour faire un tour au confessionnal…

Ceux qui sont dans un mode semi-vacances peuvent venir travailler à partir de nos locaux de coworking (entre 9h et 16h) ou bien réserver notre salle de conférence.

Des visites guidées peuvent également être organisées pour des individus ou des groupes Veuillez nous contacter à info@lebeam.ca pour en savoir plus.


centre de santé Odaïna

Une des salles de massothérapie du centre de santé Odaïna.

Une des salles de massothérapie du centre de santé Odaïna.

Lieu de détente par excellence, le centre Odaïna est un centre de santé et de bien-être offrant de la massothérapie, balnéothérapie, thalassothérapie et d’autres soins énergétiques pour le corps et l’esprit. Parfait pour s’imprégner de la sérénité et du calme qui font la force de notre village. Découvrez-en plus ici.

La Meunerie, une salle de spectacles et centre communautaire au centre de St-Adrien.

La Meunerie, une salle de spectacles et centre communautaire au centre de St-Adrien.

La Meunerie

La salle de spectacles de La Meunerie a plusieurs prestations prévues au cours de l’été. À mettre sur votre bucket-list : les barbecues musicaux! Possibilité de coucher sur place si jamais vous voulez étirer le party…! Pour connaître toute la programmation, rendez-vous sur leur page Facebook.

Comptoir Saint-Vrac

st-vrac épicerie zéro déchet st-adrien.jpg

D’abord installé dans notre sacristie, le Comptoir Saint-Vrac a désormais pignon sur rue de l’autre côté de la route 257! Une épicerie zéro déchet libre-service remplie de produits locaux et équitables qui prône la souveraineté alimentaire et qui est accessible 24h sur 24 pour ses membres. …Because Saint-Adrien! Passez y chercher quelques noix et autres collations en vue de votre ascension du Mont-Ham ou de votre roadtrip sur la Route des Sommets!

Parc régional du Mont-Ham

Difficile de passer sous silence le parc régional du Mont-Ham situé à moins de 8km de Saint-Adrien! La montagne de 713 m a de quoi charmer les amateurs de plein air, hiver comme été. En plus des activités sportives comme la randonnée, la raquette, le disc-golf, le Mont-Ham offre aussi une vitrine sur la culture des Abénakis qui peuplent la région. Plusieurs types d’hébergement sont également disponibles pour ceux qui souhaitent étirer leur séjour en nature.

L’ascension du Mont-Ham, une activité qui est aussi à la portée des petites jambes!

L’ascension du Mont-Ham, une activité qui est aussi à la portée des petites jambes!

Portrait de Pilou, porteur de projets rassembleurs

Véritable aimant à projets, Pilou est comme un poisson dans l’eau dans le studio du Sanctuaire 5.1 au BEAM.

Véritable aimant à projets, Pilou est comme un poisson dans l’eau dans le studio du Sanctuaire 5.1 au BEAM.

Un porteur de projets nommé Pilou

Comment décrire Pierre-Philippe Côté (alias Pilou, alias Peter Henry Phillips)? À la fois réalisateur, compositeur de musique de film, auteur-compositeur-interprète, chanteur, multi-instrumentiste, producteur, entrepreneur, père, amoureux et fier citoyen de Saint-Adrien, il est porteur d’un projet rassembleur aux visées culturelles, sociales et économiques à échelle humaine : le BEAM.

De la contrebasse à la composition en passant par la réalisation 

Pilou à la guitare dans cette captation en direct de la chanteuse Georgette, filmée dans l’église.

Pilou à la guitare dans cette captation en direct de la chanteuse Georgette, filmée dans l’église.

Entre les mélodies de sa mère au piano et les chansons interprétées par son père, l’enfance de l’artiste polyvalent baigne dans la musique classique et la chanson française. Formé en contrebasse au Conservatoire de musique de Montréal, le jeune Pilou évolue dans un milieu où le classique s’acoquine avec le rock, le pop et le folk, et côtoie autant l’univers orchestral que les jams. Diplôme du Conservatoire fraîchement en poche, Pilou part en tournée avec Jorane. La suite foisonne de rencontres musicales enrichissantes, que ce soit avec Ariane Moffatt, Navet Confit, DJ Champion, Lewis Furey, Elisapie, Philippe Brach, Ines Talbi ou David Giguère. Il signe les trames sonores des films Le règne de la beauté de Denys Arcand et Les Affamés de Robin Aubert, et livre ses propres chansons comme auteur-compositeur-interprète sous le pseudonyme Peter Henry Phillips. On l’aura compris, Pilou est un véritable touche-à-tout, et tout ce qu’il touche semble lui réussir.

En 2010, après un voyage en Chine, où il accompagne Marie-Jo Thério à l’Exposition universelle, il regagne la métropole, encore imprégné de l’effervescence, de la lumière et de la foule de Shanghai. Aussitôt débarqué à Montréal, il est frappé par l’évidence : la suite ne se passera pas en ville.

 C’est la grande aventure qui commence.

Un retour aux sources en Estrie 

Geneviève et Pilou, deux forces fraîches pour leur communauté. ©Pierre-Jean Moreau pour Écho Vedettes

Geneviève et Pilou, deux forces fraîches pour leur communauté. ©Pierre-Jean Moreau pour Écho Vedettes

Avec son amoureuse, la comédienne, artiste peintre et propriétaire de la Galerie G de BR, Geneviève Boivin-Roussy, il quitte la ville pour poser ses pénates à Saint-Adrien, charmant village lové entre les montagnes, tout près de Val-des-Sources (anciennement Asbestos) où il a grandi. L’appel de la nature, le calme, l’espace pour créer et les paysages bucoliques charment le couple, qui intègre le projet domiciliaire Espace nature de la municipalité et construit sa maison sur un terrain de 16 acres. Atelier de peinture, Studio Le Nid, salle de spectacles La Meunerie, épicerie zéro déchet en libre-service Le St-Vrac : les projets s’enchaînent aussitôt à Saint-Adrien et ne cessent de se multiplier, jusqu’à l’achat de l’église du village, sa rénovation et la naissance du BEAM. Et c’est loin d’être terminé!

Le domaine des Côté-Boivin-Roussy dans la campagne adriennoise. ©Karolina Krupa - Lecampdebase.eco

Le domaine des Côté-Boivin-Roussy dans la campagne adriennoise. ©Karolina Krupa - Lecampdebase.eco

Le rêve de Pilou fait des petits. « Des amis et des collègues qui travaillaient dans le domaine du cinéma et de la télévision à Montréal sont venus passer des week-ends chez nous à la maison, et ils ont vu qu’on réussissait à travailler dans notre milieu, à construire notre emploi en habitant ici. Il y en a pas mal qui ont eu la piqûre et qui ont décidé de nous emboîter le pas. » Le secret du pouvoir rassembleur de l’artiste? Un projet porteur d’espoir, une volonté à toute épreuve et le désir contagieux de transformer les régions par la culture et l’innovation. 

Un écrin pour cultiver la créativité en région

L’aboutissement d’un grand rêve : la revitalisation de l’ancienne église du village. ©Karolina Krupa - Lecampdebase.eco

L’aboutissement d’un grand rêve : la revitalisation de l’ancienne église du village. ©Karolina Krupa - Lecampdebase.eco

Le BEAM naît d’un besoin. Des gens du milieu de la télé et du cinéma souhaitant tourner dans la région communiquent avec le réalisateur-compositeur et lui demandent son aide pour repérer des lieux de tournage. Par la force des choses, Pilou se retrouve donc à endosser le rôle de fixeur pour des productions et même de producteur exécutif pour des vidéoclips. « J’ai croisé celle qui allait devenir ma partner, Valléry Rousseau, sur le parvis de l’église, et elle m’a dit qu’elle pensait retourner à Montréal pour reprendre son travail en production. Je lui ai dit “Je pense qu’il y a une possibilité de développer ça ici. Je reçois plein d’appels. Ça te tente-tu qu’on parte quelque chose?”» Environ un an plus tard, le BEAM voit le jour. 

L’objectif de l’organisation : mettre en valeur les travailleurs de l’industrie culturelle de la région et toute la richesse de l’Estrie. Terminée l’étiquette péjorative d’art régional accolée aux produits artistiques créés hors métropole. Le BEAM démocratise l’art, donne accès à des infrastructures de calibre international à des gens en région et ouvre ses portes à des productions de grande envergure. En créant un hub créatif, Pilou aspire à faire tomber les murs de verre entre les secteurs d’activités, à décloisonner les différentes spécialités pour que tous profitent des idées de chacun, à rendre des expertises disponibles et à créer un bassin de collaborateurs. Des ressources matérielles et humaines inestimables pour quiconque souhaite mener son projet à bien.

Un projet rassembleur pour toute une communauté

Toute une communauté mobilisée autour du projet de revitalisation de l’église.

Toute une communauté mobilisée autour du projet de revitalisation de l’église.

Au centre des préoccupations de Pilou, la Culture avec un grand C. Le BEAM regroupe autant des artistes que des ingénieurs, des citoyens, des agriculteurs. « La culture, c’est un mode de vie, affirme Pilou. Ça inclut la souveraineté alimentaire et l’innovation sociale. J’ai le rêve que le hub créatif devienne un hub agri-culturel. De la ferme à la table à la scène! » 

Ses projets favorisent la collaboration entre toutes les générations et la participation de chacun, des enfants jusqu’aux aînés, pour que toute la communauté en tire du positif et que la société devienne plus équitable. « Mon but ultime, c’est d’arrimer la rigueur économique de la droite à la sensibilité et au sens de la justice sociale de la gauche pour réussir à créer une culture rentable favorable à la formation de citoyens qui participent à la vie communautaire, à la vie sociale et à la prospérité de leur communauté. On sait que la culture est un moteur économique important; il ne faut pas avoir peur de faire de l’argent! Économie sociale ne veut pas dire pauvreté. Économie sociale veut juste dire que personne n’est laissé derrière et qu’on met en place des mécanismes pour que dans 20, 30, 40 ans, les inégalités sociales soient moins importantes. » 

Réduire son empreinte écologique

En visitant des plateaux de tournage, Pilou prend conscience de la quantité effarante de vaisselle jetable, de bouteilles d’eau et de verres en styromousse. Un choc pour celui qui a à cœur le développement durable. « Il y a tellement de gaspillage, que ce soit de la nourriture ou des matières jetables. J’ai voulu faire quelque chose. » Dorénavant, la production de tous les tournages accueillis à Saint-Adrien doit engager un traiteur zéro déchet. En contact avec les instances gouvernementales, les idées du BEAM font leur chemin, et la SODEC offre maintenant des crédits d’impôt pour les plateaux verts. 

Comment élargir les initiatives vertes? En sensibilisant les gens, en brusquant certaines habitudes et en s’attaquant au statu quo. « Se faire servir dans des assiettes en styromousse parce que “c’est de même”, ça n’a pas de sens. Comme tout le monde, j’en échappe, je ne suis pas parfait, mais notre but est d’accélérer la transformation de notre société, et pour ça, il faut aller vers des solutions plus vertes. On ne peut plus accepter le statu quo. Au rythme où vont les choses, si on ne change pas nos habitudes, on va frapper un mur. »

Le compositeur et réalisateur en action au Sanctuaire 5.1 ©Chedly Bouzouaia

Le compositeur et réalisateur en action au Sanctuaire 5.1 ©Chedly Bouzouaia

Un rêveur en action

Pilou carbure aux rêves et n’hésite pas à se mouiller pour les réaliser. Loin de demeurer la tête dans les nuages, il ramène ses idéaux au plancher des vaches pour les concrétiser. « Quand je suis parti il y a 9 ans, que j’ai annoncé aux gens que je déménageais à la campagne et que j’ouvrais mon studio, tout le monde m’a dit que j’étais fou et on me prédisait une faillite en six mois. Cette année-là, j’ai construit trois maisons en autoconstruction – ma maison, mon studio et l’atelier – et j’ai quintuplé mon chiffre d’affaires. Quelques années plus tard, tout le monde dit “Ouain, dans le fond y’avait raison, c’est l’fun la campagne!” Moi, c’était mon rêve. Et quand j’ai une idée en tête, je ne l’ai pas dans les pieds : les bottines suivent les babines! » 

Vous souhaitez en apprendre davantage sur le BEAM, rejoindre le hub ou réaliser un projet avec nous? Écrivez-nous!

Propos recueillis par nos membres Lavinia Botez, Donat Béland de Bubbly & de Pop Culture numérique

Lancement virtuel en direct du BEAM

Nous avons lancé officiellement nos activités dans une captation virtuelle en direct de l’église le 16 juin 2021. Une formule talk-show dans laquelle plusieurs intervenants ont présenté les différents volets du BEAM.

Invités : Pierre-Philippe Côté (Pilou), Alexis Pinard et Valléry Rousseau
Animatrice : Catherine Legaré-Pelletier
Participants aux capsules vidéos : Suzie Hamel (Tryskell Communication), Marc-Antoine Meilleur, Pierre-Luc Harvey (ALTE), Samuel Caron (Telescope Films), Daniel Toussaint
Régie et montage des capsules : Quentin Castellano
Caméra : Louka Boutin

Voyez ou revoyez cet événement en différé.

Un événement direct propulsé par Plein(s) Écran(s) et financé par la SADC des Sources.

Zoom sur Suzie Hamel, gérante et agente, pro de la gestion humaine

Photo : Martin Savoie

Photo : Martin Savoie

Bien avant la dernière coupe Stanley des Canadiens ou le premier référendum du Québec, Suzie Hamel a grandi en Estrie. « Je me dis autochtone, j'viens de St-Adrien, c'est vraiment mon village. » Elle a d'ailleurs été baptisée dans l'ancienne église, et a fait son école primaire à quelques pas du futur BEAM. Durant son enfance, elle apprend très vite les avantages de bien travailler en équipe. « On est cinq filles dans ma famille. »

Le sport avant les arts

Contrairement à beaucoup d'artistes, de techniciens ou de gestionnaires du milieu, Suzie Hamel n'a pas eu la piqûre pour les arts dans sa tendre enfance. « J'ai commencé à jouer au basket-ball, puis j'ai été recrutée au collégial AAA pour les Indiennes d’Ahuntsic. » Adolescente, elle adore l'ambiance de groupe. C'est aussi une féroce compétitrice. Dans cet univers très sportif, elle développe son sang-froid, sa débrouillardise, son sens de l'anticipation, sa rigueur et bien d'autres qualités utiles à tout bon cv.

« Je suis tombée dans le monde du spectacle par accident »

Durant son BAC en rédaction-communication, Suzie Hamel joue toujours au basket-ball. Mais pour gagner un peu d'argent, elle se fait engager comme placière au Centre Culturel de l'Université de Sherbrooke. Après un mois, elle devient responsable de l’équipe d’accueil. En se mêlant à tous ces spectacles, elle finit par développer un goût pour la scène, l’accueil, l’organisation, la promotion. En quelques années, son cv se remplit de multiples postes de gestion (Théâtre Parminou), de direction (Théâtre Granada), de direction des communications (Chœur Mondial des Jeunes, Fête du Lac des Nations, etc.), d’agente culturelle ou de production ou encore d’animatrice (chronique culturelle à la télé et à la radio à Sherbrooke), etc. Elle a été directrice de tournée pour les deux derniers spectacles de Jean Leloup, solo et band, ex-gérante de Marie-Jo Thério qu’elle a accompagnée jusqu’en Chine pour l’ouverture du Pavillon du Canada à l’Expo Universelle de Shanghai, et bien d’autres expériences marquantes dans le monde du spectacle.

Dans les coulisses avec HabanaCafe @JocelynRiendeau

Dans les coulisses avec HabanaCafe @Jocelyn Riendeau

Diriger dans l'ombre… 

Suzie Hamel, agente d'artistes, installée dans l'église du BEAM

Suzie Hamel, agente d'artistes, installée dans l'église du BEAM

Suzie Hamel adore son métier. Elle aime gérer et régler les problèmes. « Je ne me vois pas sur scène, je suis très bien là où je suis. J'pense que je suis rassurante, le souci du tender loving care. » Mais si elle préfère rester derrière la scène, elle se révèle quand vient le temps de choisir ses artistes : «…des artistes qui me font vibrer! Le trac de l'artiste, l'adrénaline du spectacle, c'est une adrénaline du bonheur… je le vis par procuration, dans les coulisses, c'est bon, je carbure à ça. » 

…Pour mettre son artiste en lumière

Vous vous souvenez du Félix de Richard Desjardins lancé par Guy A. Lepage en plein gala de l’ADISQ? Eh bien, il se trouve dans le bureau de Suzie!

Vous vous souvenez du Félix de Richard Desjardins lancé par Guy A. Lepage en plein gala de l’ADISQ? Eh bien, il se trouve dans le bureau de Suzie!

Pour Suzie Hamel, un bon agent et gérant, doit toujours garder la tête froide. Il doit anticiper tous les besoins de son artiste, spectacle ou diffuseur. L'artiste doit se sentir à la maison sur scène, que ce soit à Paris ou à Charlevoix. Ce principe vaut aussi pour les musiciens et les techniciens qui l'entourent. Car un artiste n’est jamais seul, il est la devanture d’une équipe toute entière!

Le BEAM, retour à la maison

Même si elle a fait beaucoup de voyages à l’étranger avec plusieurs de ses « poulains », Suzie Hamel est de retour dans son village natal depuis maintenant 30 ans. Elle y élève d’ailleurs son fils qui, comme elle, y enfonce ses racines depuis son enfance. Ce n’est que ce printemps 2021 qu’elle a choisi d'installer ses bureaux à St-Adrien dans les locaux du BEAM et enfin, elle profite de l’internet haute vitesse! 😊 Important en milieu rural! Tryskell Communication représente aujourd'hui Catherine Major, David Goudreault, Richard Desjardins, Habana Café, Hallelujah Leonard, Sébastien Lacombe, Marie-Élaine Thibert, Claire Pelletier, Ilam, Albertine en cinq temps, l’opéra ainsi que Manu Militari et Jocelyn Thouin en milieu scolaire. Des visages et des voix de toutes les générations qui lui donnent envie de continuer.  Après 30 ans de carrière, le feu du spectacle et du live brûle toujours, la passion de partager, de mettre de l’avant les mots, les musiques, les voix et la poésie des artistes, de garder les arts bien vivants!

Tryskell, signe du mouvement à travers le temps.

Suzie Hamel, l'agente qui vend du bonheur.

Tryskell communication.jpg
Membre collaborateur invité

Membre collaborateur invité

Un mot du rédacteur

Mathieu Pépin a été monteur pigiste sur Le Code Chastenay, Un tueur si proche (Pixcom), Vite pas vite (diffusé à Radio-Canada, produit à St-Camille). Jadis cinéaste amateur pour Kino Montréal, il espère un jour publier les aventures d'un lièvre psychopathe, d'un pianiste-androïde et de leur bonzaï magique.

Zoom sur JØHAN GASS : de machino à directeur photo puis réalisateur

Pendant le tournage de ElleIconia l’art d’être soi ©Jøhan Gass

Pendant le tournage de ElleIconia l’art d’être soi ©Jøhan Gass

LA CRÉATION COMME MODE DE VIE  

Même si on le connaît pour ses œuvres artistiques, autant visuelles que musicales, Jøhan Gass possède avant tout un bagage scientifique. Il a obtenu une maîtrise en biologie, qu’il est venu terminer au Québec, et une maîtrise en environnement. C’est d’ailleurs ce chemin qui le mènera à toucher à la vidéo. En effet, dans le cadre de sa formation, il se trouve à faire le montage d’un documentaire tourné en Amazonie et développe un grand intérêt pour cet art. Il en vient donc à œuvrer davantage du côté « communication » de l’environnement. Arrivé à Sherbrooke en 2006,  et après avoir été prof au secondaire en sciences puis en art dramatique de 2007 à 2010, il est engagé par la jeune firme d’ingénierie Rackam où il commence à concevoir et réaliser des vidéos. Son talent est remarqué et plusieurs clients et partenaires lui demandent de produire des vidéos, nourrissant cette soif créatrice qu’il possède depuis toujours. Il fait d’ailleurs de la musique depuis 2010 en parallèle.

Jøhan, à droite, sur le plateau du clip Le Nouveau matériel de David Goudreault réalisé par Anh Minh Truong. © Anabelle Guay

Jøhan, à droite, sur le plateau du clip Le Nouveau matériel de David Goudreault réalisé par Anh Minh Truong. © Anabelle Guay


QUAND LES ESPRITS CRÉATIFS SE RENCONTRENT

C’est aussi à cette époque qu’il rencontre Jean-Sébastien Dutil, avec qui il collaborera et auprès de qui il apprendra le métier, lui-même pris sous l’aile d’un certain Anh Minh Truong, cinéaste émérite de la région. C’est d’ailleurs avec Jean-Sébastien à la direction photo qu’il fera ses armes avec une première réalisation : son vidéoclip Libre et Sauvage. Jøhan est en effet auteur, compositeur et interprète. Son autre projet marquant de la dernière année est sans contredit son court métrage documentaire Ensaf, qu’il a présenté à la Course des régions en 2020 et pour lequel il a remporté le prix Festival cinéma du monde de Sherbrooke et le prix émergence INIS. Dans le même élan, il crée la chanson Je suis Raïf pour laquelle il propose aussi un vidéoclip qu’il réalise. Quand il repense à son parcours, il semble étonné et se trouve chanceux d’avoir pu créer tout cela, de sentir qu’il est au cœur d’un mouvement créatif très fort en région. Il se dit donc choyé d’être si bien entouré, lui qui travaille aussi en collaboration avec sa complice de tous les projets, Skye Dorval.

UNE TONNE DE PROJETS EN COURS

En étant au cœur de la communauté vidéo estrienne et s’étant fait connaître grâce à la Course des régions, Jøhan Gass reçoit maintenant plusieurs contrats. Il travaille sur le projet « Culture aux aînés » dans les MRC du Val-Saint-François et des Sources, tourne des capsules de yoga pour enfants, a fait la réalisation d’une vidéo pour le salon de beauté ElleIconia. Il a également réalisé deux pubs inspirées par Tarantino pour la République démocratique du jambon (Marché de la gare de Sherbrooke) qu’il sera possible de voir tout l’été à la Maison du cinéma.

Lors de la cérémonie officielle de la Course des régions. ©Frederic Hore, La Tribune

Lors de la cérémonie officielle de la Course des régions. ©Frederic Hore, La Tribune

Comme si ce n’était pas suffisant, il est aussi au cœur de la mise en place d’un camp de cinéma pour jeunes à Coaticook en collaboration avec Le BEAM et planche sur les prochaines pubs de l’Algonat, une solution technologique innovante codeveloppée par la Société de transport de Sherbrooke (STS). La variété est certainement au rendez-vous et ce qu’il affectionne particulièrement de ces projets est la possibilité de créer selon ses envies. Pour dire oui à un projet, il « doit faire partie de mes valeurs et il doit m’allumer au niveau esthétique » affirme cet homme qui n’a pas peur de la nouveauté, gambadant avec joie d’un univers à l’autre.

UNE COMMUNAUTÉ FRATERNELLE

Son école de cinéma aura été meublée de toutes les expériences sur les plateaux, me dit celui qui continue d’apprendre avec bonheur. Machino et éclairagiste sur de nombreux tournages, dont celui du clip « Le Nouveau Matériel » de David Goudreault, il a beaucoup observé dans les dernières années. C’est sans aucun doute grâce à toutes les rencontres qu’il a faites qu’il se trouve maintenant où il est, occupé comme pas un avec encore des projets en tête. « Les gens sont généreux. Ils se réfèrent les uns les autres et Le BEAM participe à cette communauté familiale. » Ce qu’on souhaite à Jøhan Gass qui dit avoir trouvé son médium parfait dans la vidéo? De réaliser un premier court métrage de fiction, qu’il est d’ailleurs déjà en train de développer.

Sur le plateau de L’un, l’autre de Clara Prévost. © Myriam Rioux-Denis

Sur le plateau de L’un, l’autre de Clara Prévost. © Myriam Rioux-Denis

Suivez les projets musicaux de Jøhan sur son site web et sur sa page Facebook.

Suivez les projets vidéos de Jøhan sur sa page Facebook.

Membre collaboratrice invitée

Membre collaboratrice invitée

Un mot sur la rédactrice

Fière Estrienne établie à Sherbrooke, Caroline Fontaine est enseignante en Littérature et communications au Cégep de Sherbrooke. L’écriture fait partie de ses nombreux intérêts artistiques et elle adore aller à la rencontre de l’autre. Elle collabore également sur des tournages et développe son expertise en création de contenu.