Festival Plein(s) Écran(s) : Plein l'écran & plein la vue

Festival Pleins Écrans Membre Entreprise BEAM

Le Festival Plein(s) Écran(s) présente des courts métrages gratuitement sur Facebook. Oui, vous avez bien lu : gratuitement! Sa cinquième édition se déroulera du 13 au 25 janvier 2021 et sa programmation s’annonce des plus variées: 66 courts, 2 classes de maîtres, 5 projections commentées et 20 épisodes de baladodiffusion. Fier membre Entreprise du BEAM depuis l’automne, le Festival nous ouvre ses portes virtuelles dans cet entretien avec la directrice générale, Catherine Légaré-Pelletier.

 

Gratuit? Et sur Facebook?

Catherine Légaré-Pelletier (première à gauche) et toute l’équipe de Plein(s) Écran(s).  Photo : Myriam Baril-Tessier

Catherine Légaré-Pelletier (première à gauche) et toute l’équipe de Plein(s) Écran(s).
Photo : Myriam Baril-Tessier

Avant même que les événements virtuels ne deviennent tendance, Plein(s) Écran(s) offrait la totalité de sa programmation en ligne. « Le virtuel, c’est dans l’ADN même du festival! En 2016, Patrice Laliberté-Paquet [le fondateur du festival, et aussi celui qui a réalisé le tout premier film québécois produit par Netflix, Jusqu’au déclin] trouvait ça tellement triste que la fin de vie d’un court se passe après sa tournée des festivals. Il ne fallait pas les laisser mourir, il fallait les rendre disponibles, en parler, les partager, les diffuser. De là l’idée d’un festival en ligne, sur une plateforme facilement accessible à tout le monde et gratuitement : Facebook », mentionne Catherine. Force est d’admettre que l’équipe a réussi son pari : un grand total de 9,7 millions de visionnements dans 82 pays pour les films des quatre premières éditions du festival!

Comment ça marche?

Festival Pleins écrans court métrage Le BEAM

Le concept est simple : 4 courts gratuits par jour disponibles sur la page Facebook de Plein(s) Écran(s). Huit prix seront remis en collaboration avec des partenaires (dont Le BEAM, mais aussi Post-Moderne, Spira et bien d’autres!) pour une valeur totale de 40 000$ en argent et en services. Et le grand public a son mot à dire pour le Prix du public. Un partage = un vote! Le court qui recevra le plus grand nombre de partages sur Facebook sera couronné gagnant! « On s’est questionnés à savoir quel était le meilleur moyen de comptabiliser les votes sur Facebook. Un like, c’était trop facile à donner, un commentaire aussi. On s’est dit qu’un partage, c’est le plus grand niveau d’engagement qu’on peut porter; tu mets ton audience personnelle au service d’un film! Et ça remplit aussi notre mission de diffusion au plus grand nombre de gens! », relate Catherine.

 

Des nouveautés pour 2021

Comme si on ne s’était pas assez réinventés en 2020, Plein(s) Écran(s) a décidé d’ajouter 3 nouvelles catégories à sa programmation cette année!

La catégorie Insomniaque(s)
Une sélection de 11 courts un peu flyés, diffusés après 23 h pour public averti: horreur/gore, soft-sexu et autres inclassables pour ceux qui ont mieux à faire que de dormir.

La catégorie Impression(s)
Encore du cinéma gratuit, mais sur Instagram! Huit courts de 5 minutes et moins, des films expérimentaux, artsy, tantôt sensoriels, tantôt nostalgiques, tantôt comiques, à visionner sur son cellulaire pour une expérience optimale!

La catégorie Jeunesse(s)
Six courts présentés la fin de semaine du 16 et 17 janvier, de 7 h à 11 h pour les minicinéphiles en pyjama. Quelques films d’animation, des histoires d’animaux et de gentils monstres à écouter en famille!

 De quoi meubler ce second confinement hivernal d’une belle manière!

 

Sur la bucket list de Catherine cette année

Saint-Tite, de Florence Pelletier et Élizabeth Marcoux-Bélair, présenté le 13 janvier.

Saint-Tite, de Florence Pelletier et Élizabeth Marcoux-Bélair, présenté le 13 janvier.

Difficile pour une directrice générale de choisir parmi 66 courts: « Je dirais de ne pas manquer les films tournés en région. On en a plusieurs, notamment Landgraves de Jean-François Leblanc, un thriller tourné dans les Laurentides au sujet d’un journaliste qui rencontre un groupe de métal condamné pour meurtre où surviennent des événements obscurs ou encore Saint-Tite de Florence Pelletier et Élizabeth Marcoux-Bélair, qui se déroule dans le mythique festival du même nom. » 

Zoo, de Will Niava, un film “coup de poing” dans la programmation de Plein(s) Écran(s) cette année, présenté le 15 janvier.

Zoo, de Will Niava, un film “coup de poing” dans la programmation de Plein(s) Écran(s) cette année, présenté le 15 janvier.

Également sur la liste de Catherine : Clebs de Halima Ouardiri, un film au sujet d’un refuge de chiens au Maroc qui a connu un succès populaire et Zoo de Will Niava, une fiction très réaliste et d’actualité au sujet du racisme systémique et de la brutalité policière. « Un véritable film coup de poing! » selon elle.

 

Puis, toute la sélection de la compétition française se démarque grandement pour la directrice générale cette année: « Il fallait en choisir seulement 8, et les 8 sont incroyables! Il y a notamment le film d’animation Empty Places de Geoffroy De Crécy, qui a étonnamment été réalisé avant la pandémie et qui présente des lieux publics complètement vides, comme abandonnés subitement par leurs occupants. Assez prophétique de ce qui nous attendait, disons! »

 

Le prix des pairs remis par Le BEAM

Festival Pleins Écrans courts métrages

Le BEAM et Plein(s) Écran(s) se sont associés à nouveau cette année pour remettre le Prix des pairs. Ainsi, trois cinéastes membres du BEAM ont été choisis pour leurs connaissances et expériences cinématographiques, tout en étant bien représentatifs de la variété des compétences au sein du BEAM. Il s’agit de Marquise Lepage, Anh Minh Truong et Marie-Lou Béland. Ils auront la tâche de visionner les 24 films de la compétition québécoise et de choisir celui qui remportera un prix de 5000$ en services du BEAM et un abonnement d’un an à l’organisation.

 

Tisser des liens forts avec le public en Estrie

 En demandant à Catherine pourquoi Plein(s) Écran(s) est devenu membre du BEAM, elle répond : « On veut tisser des liens dans les régions du Québec pour que Plein(s) Écran(s) appartienne à tout le monde. On sait que les films tournés en région, chaque fois qu’on en présente un, ça touche grandement les gens. Ils se reconnaissent dans les lieux et les histoires, et ça crée une connexion encore plus forte entre le public, le cinéaste et l’équipe de tournage. Et tout ça, ça fait rayonner le court, c’est ça notre but! On rejoint aussi beaucoup Le BEAM dans nos activités, que ce soit dans les classes de maîtres, dans la mise en valeur des métiers du cinéma et du cinéma en lui-même. Cette association est donc toute naturelle! »

 

Pour tout voir la programmation du Festival, consulter le site web de Plein(s) Écran(s) ou sa page Facebook.

 Les films seront diffusés chaque jour sur Facebook du 13 au 25 janvier 2021.

 

Tant que j’ai du respir dans le corps : l’itinérance devant la caméra de Steve Patry

Tant que j’ai du respir dans le corps, un documentaire de Steve Patry

Tant que j’ai du respir dans le corps, un documentaire de Steve Patry

C’est dans la nuit sombre, le froid et la grisaille hivernale que le réalisateur Steve Patry a suivi et côtoyé les plus démunis de Montréal. C’était à l’hiver 2018-2019. Des personnes en situation d’itinérance, sans domicile, sans vêtements assez chauds pour affronter les -35 degrés. Les poches et le cœur vides. Ils veulent changer de vie ou non. Certains acceptent de l’aide, d’autres la refusent. Leur principal point en commun : une profonde souffrance, captée par la caméra de Steve.

Malgré les images difficiles, on sent une petite lumière : celle des intervenants qui viennent en aide aux gens de la rue, qui les connaissent par leur prénom et qui s’informent de leur état de santé. « As-tu pensé aller à l’urgence Gilles ? », « Est-ce que tu te sens faible ? »

C’est d’ailleurs par l’entremise de ce lien de confiance que Steve a pu entrer en relation avec les personnes en situation d’itinérance. « Je trouvais que filmer le travail des intervenants était une belle manière d’accéder à cette entraide-là. Et je savais stratégiquement qu’ils avaient déjà créé le lien avec les gens de la rue et qu’il serait plus facile pour moi d’entrer dans leur dynamique. Je ne partais pas de zéro », confie le documentariste.

Tiré du film Tant que j’ai du respir dans le corps

Tiré du film Tant que j’ai du respir dans le corps

Policières, infirmières, médecins, intervenants sociaux de l’Équipe mobile de référence et d’intervention en itinérance (EMRII) ; on sent leur vocation et leur profond désir d’aider. Ils restent professionnels malgré les nombreux refus reçus et devant la plus grande des misères humaines. Ils sont fidèles au poste, même s’il fait froid, conscients qu’une situation d’itinérance au Québec n’a rien d’humain. Le documentaire aborde d’ailleurs un autre enjeu ; celui qui alourdit le sort de ceux qui dorment au grand froid : les problèmes de santé liés à l’âge et à la consommation.

Tant que j’ai du respir dans le corps : un titre qui s’est imposé de lui-même

Le premier titre que le réalisateur Steve Patry avait en tête était Fantômes, pour l’itinérance cachée et le travail dans l’ombre des différents intervenants. Puis le projet a évolué, il a pris une autre direction. Un des personnages, amaigri et fatigué, a déclaré dans le bureau du médecin : « Tant que j’aurai du respir dans le corps, je vais… ». Il venait, sans le vouloir, de trouver le titre du documentaire. « L’omniprésence de la mort et du combat pour la vie n’était pas prévue dans le film », confie Steve.

Un regard empreint d’empathie

Steve Patry, réalisateur documentaire@Nicolas Goyette

Steve Patry, réalisateur documentaire

@Nicolas Goyette

Steve Patry en est à son troisième long métrage documentaire. Les deux premiers, De prisons en prisons et Waseskun, ont également des visées sociopolitiques. Steve a toujours travaillé dans le domaine du cinéma avec des jeunes de la rue ou avec des gens avec des problèmes de toxicomanie et des prisonniers. Parler de ces sujets fait partie « de son ADN ». Tant que j’ai du respir dans le corps est « un condensé des deux autres films », une suite logique.

On sent, à travers tout le documentaire, son regard absent de jugement et empreint d’une grande empathie. Il a su s’immiscer dans la vie de ces gens avec un énorme respect, en ne sortant sa caméra qu’au moment opportun, sans rien brusquer.

André Duchesne, un journaliste de La Presse, qualifie Steve de « genre de héros » pour le courage qu’il a eu de mettre en images un quotidien que personne ne veut voir.

Et nous en pensons tout autant.

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Le documentaire est disponible en ligne sur la plateforme du Cinéma Moderne.

Pour visionner la bande-annonce.

Production : Les Films de l’autre – Steve Patry

Bonjour, nous sommes Le BEAM!

Nous avons récemment tourné une vidéo de présentation qui a été diffusée dans le cadre du marché international des industries créatives Hub Montréal. Dans la vidéo, quelques extraits de tournages auxquels nous avons participé et entrevue avec Pierre-Philippe Côté, le mastermind derrière ce beau et grand projet qu’est Le BEAM!

Un grand merci aux membres qui nous ont apporté leur précieuse collaboration :

Louka Boutin

Oli Chapo

William Levasseur et Daniel Giguère (Pixel Nord)

Une captation live à l’église de Saint-Adrien pour la chanteuse Georgette

Georgette et son band en action dans l’église.

Georgette et son band en action dans l’église.

Le dimanche 8 novembre dernier, la chanteuse Georgette lançait son EP Bouclier avec une captation live sur Facebook, filmée dans our very own église de Saint-Adrien! Rencontre avec l’artiste montréalaise qui a récemment établi ses pénates à Ham-Nord.

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L’idée d’un spectacle dans l’église trottait dans la tête de Georgette depuis un bon moment : « J’ai toujours voulu organiser quelque chose dans l’église, et quand j’ai su qu’on sortirait l’album en novembre, je me suis dit qu’on devait utiliser ce timing pour divertir les gens qui sont encore confinés chez eux et leur offrir un vrai lancement, de la vraie musique live » dit Georgette. Avec une équipe réduite au minimum et un grand respect des consignes sanitaires, Georgette a pu lancer son EP presque comme si la covid n’existait pas! « Toute l’équipe a fait une période de confinement et chacun a fait le test covid avant qu’on se rejoigne à Saint-Adrien. Et on a su monter une petite équipe ultra-polyvalente qui pouvait combler plusieurs rôles à la fois : le responsable des projections était aussi la personne en charge de la production et du table craft, Pilou [qui vient dans le forfait de base pour tout projet à l’église!] faisait le son et était aussi choriste, etc. »

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Au-delà de la captation vidéo, Georgette a profité des installations de Saint-Adrien pour développer la chimie avec ses nouveaux musiciens. « On a eu la chance de pratiquer dans l’église la semaine avant la captation, ça nous a permis de monter notre set-up de lumière et de son, en plus de faire plusieurs répétitions. Je trouve que ça transparait quand les musiciens se connaissent, ça crée une cohésion et ça rend le show plus organique. Nos pratiques à l’église, c’était presque comme être en résidence de création avec mon band. »

Dans un espace aussi magique, difficile de ne pas ressentir de frissons : « On a vécu un petit moment de grâce lors de notre première journée de répétition, dès la première chanson, Funny Girl. L’acoustique était tellement prenante, et j’ai regardé mes musiciens et j’ai senti qu’on s’est compris comme groupe. Il y a toujours un moment comme ça dans un groupe, un moment de connexion profonde au lieu et à la musique et pour nous, c’est à la première répétition dans l’église que ça s’est produit. » Apparemment, ils n’étaient pas les seuls à sentir ce beau moment de grâce puisqu’un des ouvriers du grand studio s’est mis à applaudir spontanément !

Georgette aux côtés de Pierre-Philippe Côté aka Pilou.

Georgette aux côtés de Pierre-Philippe Côté aka Pilou.

Et Le BEAM veut en faire d’autres captations live. Les lieux sont tout désignés pour recevoir ce genre de projet, et même plus. Pierre-Philippe mentionne : « On a un lieu magique pour tourner des images magnifiques, et on a en plus toutes les ressources humaines et matérielles pour mettre ça en place. On peut faire des captations de musique live et des vidéoclips, mais ça peut aussi être un projet de danse, une œuvre artistique en direct, une lecture, un slam, un atelier d’origami, n’importe quoi! On a une équipe super dynamique et débrouillarde qui peut vous aider dans vos projets, et en tout respect des règles sanitaires en vigueur! » 


OFFRE SPÉCIALE POUR LE RÉSEAU DU BEAM

Pour découvrir Georgette et son EP Bouclier : https://georgettemusic.com/

Zoom sur Marie-Lou Béland : Réalisatrice engagée

Marie-Lou et sa caméra. Photo : Karine Couillard

Marie-Lou et sa caméra. Photo : Karine Couillard

Marie-Lou Béland est une jeune réalisatrice de Sherbrooke qui a plusieurs cordes à son arc ; du scénario au montage et de la direction photo à la coloration — découvrez cette autodidacte passionnée!

Native de Shawinigan, Marie-Lou a grandi à Drummondville et a poursuivi sa migration vers le sud en s’établissant à Sherbrooke pour ses études au cégep en éducation spécialisée. À 13 ans, elle reçoit une caméra qui la suit pendant toute son adolescence et qui fait naître en elle la passion de l’image. « Je faisais du théâtre. J’aimais beaucoup écrire des pièces, des histoires et les présenter aux autres. Mais ça se limitait aux gens présents dans la salle cette journée-là. Avec ma caméra, je pouvais présenter ces histoires à encore plus de gens, sans être limitée par le temps et l’espace ! »

 Un parcours à l’envers

Sur le plateau de, Marie-Lou se concentre sur le découpage technique. © Jessica Garneau.

Sur le plateau de, Marie-Lou se concentre sur le découpage technique. © Jessica Garneau.

Alors qu’elle étudie pour devenir éducatrice spécialisée, Marie-Lou s’implique activement avec les vidéastes de l’Estrie : elle court les plateaux de tournage et s’inscrit à des Kino (ateliers de cocréation de films) pour alimenter sa passion. « J’ai aussi suivi quelques petites formations concrètes à l’Institut national de l’image et du son (INIS) et à l’ancien Regroupement pour la formation en audiovisuel du Québec (RFAVQ) avec, entre autres, Léa Pool comme professeure en réalisation et Pierre-Yves Bernard, en scénarisation. » Marie-Lou s’illustre notamment grâce à sa participation à La course des régions pancanadienne de Radio-Canada en 2016, où elle remporte le prix du public pour son court métrage 24H. Ce même film lui a également permis de remporter le prix Cercle d’or du Meilleur court métrage de l’Estrie lors de l’édition 2017 du Festival du cinéma du monde de Sherbrooke (FCMS). Avec 24H et La grosse classe, inspiré d’un poème de David Goudreault, le nom de Marie-Lou résonne dans plusieurs festivals de films internationaux, et ce, sur tous les continents (sauf l’Antarctique…. mais ça viendra !).

Présentation de 24H au Festival du cinéma du monde de Sherbrooke. © Jocelyn Riendeau.

Présentation de 24H au Festival du cinéma du monde de Sherbrooke. © Jocelyn Riendeau.

Sa feuille de route est déjà bien garnie d’une dizaine de courts métrages, de plusieurs vidéoclips, de documentaires et de vidéos corporatives lorsqu’elle décide de se lancer dans un baccalauréat en cinéma à l’UQAM : « Mon parcours s’est fait à l’envers. J’ai commencé par la pratique et j’aborde maintenant la théorie ! Ça fait mon affaire, puisque j’ai pu me construire en tant qu’artiste sans nécessairement être influencée ou freinée par la théorie. Maintenant, j’apprends à mettre des mots sur des concepts que j’utilisais d’instinct dans mes films ! »

 

Créer, de A à Z

Du début jusqu’à la fin, la jeune cinéaste s’investit corps et âme dans le processus cinématographique. D’abord dans le scénario : « Mes films partent souvent d’un flash et j’adore créer des mondes de A à Z pour supporter ce flash. Et à chaque projet, un nouvel univers est à construire ! » Elle puise souvent ses idées de sa formation en éducation spécialisée pour mettre en image des enjeux sociaux et dénoncer les préjugés. Une fois l’univers bien campé, Marie-Lou met ensuite tout son cœur dans le travail d’équipe en préproduction et sur le plateau, dans la direction des comédiens, dans le montage et même jusqu’à la coloration. Toutes les étapes de construction d’un film la fascinent et l’attirent.

 

Sherbrooke, l’Estrie & le BEAM

Marie-Lou, en plein tournage de 24H, entourée de David Élias, Mathieu Gagnon et des acteurs Jordan Houde et Frédérik Boudreault.  © Jessica Garneau.

Marie-Lou, en plein tournage de 24H, entourée de David Élias, Mathieu Gagnon et des acteurs Jordan Houde et Frédérik Boudreault.
© Jessica Garneau.

Pour Marie-Lou, il n’est pas question de s’établir ailleurs qu’en Estrie : « Le milieu culturel à Sherbrooke est tellement stimulant, il y a tellement de beaux lieux où tourner et les gens sont vraiment accueillants lorsqu’on va tourner chez eux ! C’est facilitant pour faire des films autoproduits parce que les gens se soutiennent. Les vidéastes s’entraident sur les plateaux, il y a une belle solidarité. » Elle rêve de voir le milieu du cinéma et de la télévision migrer vers l’Estrie. « On sent un vent de changement, avec le BEAM, entre autres, c’est encourageant ! » D’ailleurs, la cinéaste voit dans le BEAM une belle occasion de réseauter avec d’autres professionnels du milieu et de créer des contacts qui feront avancer sa carrière et celle de ses semblables : « Je vois le BEAM un peu comme à l’époque où l’ONF s’est créé : un lieu rempli de gens créatifs qui s’échangent des idées, s’entraident et démarrent des projets hors normes qui font rayonner l’industrie du cinéma. Vive le BEAM ! »

 

Marie-Lou Béland ; cinéaste engagée et passionnée et autodidacte touche-à-tout.

Pour suivre Marie-Lou sur Facebook : https://www.facebook.com/marieloubelandcineaste
Pour voir La grosse classe : https://fb.watch/1zM0VQCd-z/

24H de Marie-Lou Béland

Cercles d’échange du BEAM : Cocréation de la programmation du BEAM!

Le BEAM et ses membres en cercle d’échange !

Le BEAM et ses membres en cercle d’échange !

Les rencontres Zoom s’enchaînent, mais ne se ressemblent pas! Dans le but d’offrir une activité de réseautage à ses membres, le BEAM a mis sur pied quatre Cercles d’échange entre le 27 octobre et le 4 novembre dernier ayant comme thème la programmation d’activités du BEAM en 2021. Beau prétexte pour rassembler des gens créatifs autour d’un sujet et pour découvrir les compétences variées de tous les membres !

Cercle échange 29oct.png

Quand vient le temps de leur demander de s’impliquer, les membres du BEAM répondent présents ! Ils sont plus de 30 à avoir participé aux Cercles d’échange des dernières semaines. Et de belles idées, tout comme de beaux échanges, ont émergé. Parmi quelques idées reçues : 

  • Créer des cercles de lecture de scénario et de visionnement de rush;

  • Réaliser des activités de visionnement et de discussion autour des projets des membres;

  • Mettre en place des sessions de speed-dating;

  • Concevoir des ateliers pour stimuler la créativité;

  • Etc.

Visiblement, une heure de cercle d’échange, c’était trop peu pour autant de bonnes idées !

Dans les prochaines semaines, nous mettrons en place certaines de ces idées et diffuserons la programmation d’activités à tous nos membres. D’ailleurs, si vous n’êtes pas encore membres, vous pouvez le devenir ici : https://www.lebeam.ca/fr/membres 



Zoom sur Mathieu Gagnon : Directeur photo

Mathieu Gagnon | Direction photo | MRC de Memphrémagog

Mathieu Gagnon | Direction photo | MRC de Memphrémagog

Mathieu Gagnon, ce talentueux directeur photo originaire de la Beauce, est bien connu en Estrie. Il travaille activement derrière la caméra depuis 15 ans. Courts métrages, vidéoclips, documentaires, on l’engage pour son instinct et son sens inné de l’image. Et probablement aussi parce qu’il est vraiment sympathique!

Mathieu a toujours été passionné des arts, mais n’a pas su immédiatement «dans quel format» il voulait travailler. Il s’est inscrit au Cégep de Lévis-Lauzon dans un programme d’art médiatique, avec comme premier intérêt l’industrie des jeux vidéo. Mais lorsqu’il a touché au montage, il a vraiment accroché et s’est « lancé le défi de faire du cinéma. » Il a acheté une première caméra vidéo, une High 8 avec laquelle il a pu expérimenter à sa guise, et ainsi confirmer qu’il avait trouvé «son médium». Son inscription dans une école privée montréalaise de film et de vidéo s’en est donc suivi. Il a pu toucher à tout : réalisation, scénarisation, pellicule 16mm, etc.

@Michelle Boulay

@Michelle Boulay

Il s’est établi en Estrie il y a de nombreuses années, choix qu’il a fait après son parcours scolaire. «J’ai toujours eu besoin de m’inspirer de la nature», affirme-t-il. «Je n’ai pas beaucoup travaillé quand j’étais à Montréal. C’est quand j’ai déménagé en Estrie que je me suis mis à travailler plus dans le domaine de la vidéo.» Il faut dire que la compétition est plus forte à Montréal, il y a beaucoup de professionnels et le marché est plus saturé. En sortant de l’école, Mathieu aspirait à être réalisateur. Mais en connaissant mieux le métier de directeur photo, il s’est rendu compte «qu’il y avait quelque chose de vraiment trippant dans le fait de sculpter une image (…) Le cadrage, l’éclairage, c’était très instinctif pour moi.» Il s’est donc spécialisé dans ce domaine. «Le directeur photo, on n’en entend pas souvent parler, mais pourtant la job est vraiment le fun [et importante] à faire! »

Ses belles réalisations

Mathieu Gagnon a travaillé comme éclairagiste pendant 3 ans sur l’émission Comment c’est fait? Il a pu apprendre énormément, car son équipe et lui tournaient dans des usines ou des lieux sombres et fermés, non propices aux détails techniques des tournages. «J’ai appris que dans n’importe quelle situation, il y avait moyen d’éclairer pour que ce soit beau», a confié Mathieu.

Il a fondé son entreprise, Garde à Vue Productions, qui offre plusieurs services : montage vidéo, réalisation, direction photo, script, scénarisation, colorisation, etc.

Ses projets

Emmanuelle Laroche et Mathieu Gagnon, lors du tournage d’un documentaire réalisé à deux

Emmanuelle Laroche et Mathieu Gagnon, lors du tournage d’un documentaire réalisé à deux

Sa conjointe, la comédienne et metteuse en scène Emmanuelle Laroche, est également, en quelque sorte, sa muse. Parfaitement complémentaires, ils travaillent ensemble sur différents projets cinématographiques. «Moi, je m’occupe plus de l’image et de l’ambiance que l’on veut porter à l’œuvre et Emmanuelle est vraiment excellente au niveau de la direction d’acteurs. Elle a un input créatif vraiment fort», a-t-il confié.

Le couple a d’ailleurs écrit et tourné un court métrage pendant la pandémie. Passionné de films d’horreur, le scénario de Mathieu en était teinté. Mais Emmanuelle a réussi à y «insuffler de la comédie». Et à la grande surprise de Mathieu, « ç'a très bien fonctionné!».

 «J’adore être sur plein de projets différents et apporter un petit plus!» Il pense, entre autres, à un projet qu’il a fait avec la réalisatrice Marie-Lou Béland. Elle avait fait appel à ses services pour mettre en images un des textes de l’auteur David Goudreault. Ce fut le début d’une belle collaboration, puisqu’il travaille encore régulièrement avec elle.

Mathieu et Le BEAM

Mathieu est membre du BEAM depuis les tout débuts et pense qu’il s’agit d’une belle initiative. «Tout ce qui apporte des productions en Estrie, c’est super positif. Mais je pense que les productions doivent partir d’ici, et non de Montréal.» «L’industrie cinématographique doit se développer encore plus ici et c’est ce que Minh est en train de faire avec son projet [projet de long métrage sociofinancé]. Il faut qu’on inonde le marché. On ne veut pas juste un film estrien, on veut un marché estrien», affirme Mathieu Gagnon.

Mathieu Gagnon ; directeur photo, cadreur d’instinct.

Au centre, Mathieu Gagnon aux côtés de Juan Manuel Chavarín (gche) et d’Anh Minh Truong (drte). @Michelle Boulay

Au centre, Mathieu Gagnon aux côtés de Juan Manuel Chavarín (gche) et d’Anh Minh Truong (drte). @Michelle Boulay



Un documentaire de Katerine Giguère sur le Pavillon du Canada à Venise

Autre centre, la directrice photo et réalisatrice Katerine Giguère

Autre centre, la directrice photo et réalisatrice Katerine Giguère

Katerine Giguère a réalisé et fait la direction photo d’un documentaire qui met en valeur la beauté et l’histoire du Pavillon du Canada : À ciel ouvert, portrait d’un pavillon à Venise. Ce bâtiment est l’un des 29 pavillons du Giardini de la Biennale de Venise et a été restauré en 2018. Un bijou architectural, comme certains le nomment. Celle qui a grandi dans les corridors de l’ONF auprès de parents cinéastes a réussi avec brio à personnifier et à rendre hommage à une œuvre architecturale bâtie en 1958.

Le défi derrière ce grand projet

En février 2018, la directrice photo Katerine Giguère se fait approcher par l’ONF pour faire des capsules afin d’inaugurer, par l’entremise d’une exposition, la restauration du Pavillon du Canada. Elle se rend donc à Venise où elle fait connaissance avec le pavillon. Il est enneigé, en restauration et en mauvais état. Comment allait-elle prendre des images qui lui rendent hommage ? Ce n’est qu’à son retour en mai que la restauration sera achevée.

Le Pavillon du Canada à Venise

Le Pavillon du Canada à Venise

Le projet s’est rapidement transformé, il a grandi. Le Musée des Beaux-Arts du Canada et sa fondation, partenaires de l’ONF, lui ont demandé de faire un film qui pourrait immortaliser ce moment important de la vie du Pavillon. Katerine, qui avait déjà de l’expérience comme réalisatrice, a accepté de relever ce grand défi. « Moi, je suis habituée de suivre des personnages, d’être témoin de leur quête. Faire un film sur un bâtiment, on va se le dire, ça me sortait de ma zone de confort ! » Pourtant, Katerine Giguère a trouvé le moyen de rendre le pavillon vivant : il est devenu le personnage principal du film. Elle a filmé d’une façon très ingénieuse, soit à travers les vitres, comme si elle était les murs ou «la peau» du pavillon. «Une des premières images au début du documentaire est l’ouverture des portes par une femme habillée en blanc, une femme qui représente toutes les époques. Je voulais inviter les gens à entrer et à faire la connaissance d’un bâtiment qui a 60 ans d’histoire.»

Une des scènes du documentaire. Katerine Giguère rend hommage au cinéma et au premier film fait sur le Pavillon du Canada (Ville intemporelle réalisé par Colin Low en 1959) en filmant la projection et le vieux projecteur de l’ONF !

Une des scènes du documentaire. Katerine Giguère rend hommage au cinéma et au premier film fait sur le Pavillon du Canada (Ville intemporelle réalisé par Colin Low en 1959) en filmant la projection et le vieux projecteur de l’ONF !

Parler de 60 ans d’histoire dans un documentaire de 25 minutes, c’était aussi un très gros défi. La réalisatrice a toujours eu le souci de charmer un large public, sans tomber dans des détails trop techniques. Ce sont donc une dizaine d’entrevues et des centaines d’archives qu’elle a dû, avec l’aide inestimable de la monteuse et conseillère à la réalisation Annie Leclerc, structurer et résumer afin de rendre le tout digeste. «C’est un film niché, mais je voulais le rendre accessible à tous. Je voulais qu’il soit comme un voyage et une découverte pour tous.»

Le cinéma : l’amour de sa vie

Katerine Giguère, originaire des Bois-Francs, fait du cinéma depuis qu’elle a 15 ans. La pomme n’est pas tombée très loin de l’arbre puisque ses parents, Serge Giguère et Sylvie Van Brabant, sont deux cinéastes passionnés qui ont cofondé Les Productions du Rapide-Blanc en 1984. Elle dit qu’elle n’aurait jamais voulu faire autre chose, qu’elle aime faire ressentir des émotions grâce à ses images. «Mon crayon, moi, c’est ma caméra».

De belles collaborations

Katerine Giguère a collaboré avec certains membres du BEAM pour la postproduction de son documentaire, notamment avec Daniel Toussaint qui a pris en charge le montage sonore. Pierre-Philippe Côté et Steve Doman du Studio Le Nid ont fait la musique. «J’avais envie que le film soit “senti”, j’avais envie d’entendre du piano. Je voulais que ce soit élégant et que la musique nous porte. Ç’a été vraiment réussi. D’ailleurs, je reçois vraiment beaucoup de compliments sur la musique.»

La portée souhaitée

Katerine Giguère, directrice photo et réalisatrice @ Geneviève Caron

Katerine Giguère, directrice photo et réalisatrice @ Geneviève Caron

Il est possible de visionner le documentaire gratuitement sur le site de l’ONF. « Je veux que les gens portent un regard encore plus curieux sur les lieux qui les entourent, car ces lieux ont souvent été réfléchis comme des œuvres d’art », confie la créatrice.

En ce moment, le film circule dans toutes les ambassades canadiennes à travers le monde. « Il a une portée internationale. J’espère que le film deviendra une référence, car il n’y aura probablement pas, dans un avenir rapproché, d’autres films sur le Pavillon. »

N’hésitez pas à visionner le documentaire du Pavillon du Canada gratuitement et «laissez-vous porter par ce que le Pavillon a à dire !»

En direct du tournage du film Les monstres

Sur le plateau de tournage du court métrage Les monstres. De gche à drte : Pawel Pogorzelski, Caroline Dhavernas et Juan Manuel Chavarin  @Pierre-Luc Racine

Sur le plateau de tournage du court métrage Les monstres. De gche à drte : Pawel Pogorzelski, Caroline Dhavernas et Juan Manuel Chavarin @Pierre-Luc Racine

L’automne n’est certainement pas monotone pour les membres du BEAM. Plusieurs d’entre eux se sont retrouvés sur un plateau d’envergure sous la direction du réalisateur Frank Tremblay. Le court métrage Les Monstres est la toute première réalisation du scénariste-réalisateur qui s’était mérité le prix Cours écrire ton court de la SODEQ pour la qualité de son scénario et son intéressant potentiel cinématographique. L’équipe de tournage y a travaillé 5 jours, dont 4 dans un espace assez restreint et très d’écho, démontrant un grand sens d’adaptation à tout type de lieu de tournage.

@ Pierre-Luc Racine

@ Pierre-Luc Racine

Un huis-clos inquiétant

Ce film raconte l’histoire d’une mère surprotectrice, Manon (Caroline Dhavernas), qui barricade les fenêtres de sa maison, voulant à tout prix protéger son fils unique des « dangers » extérieurs. Le fils devient, en quelque sorte, prisonnier du déséquilibre mental de la mère. La lecture du scénario a tout de suite accroché la productrice de Chasseurs Films, Véronique Vigneault.

« La rencontre que j’ai eue avec ce scénario-là en est une de cœur. Quand je l’ai lu pour la première fois, j’ai été touchée et troublée en tant que mère par le thème de la surprotection. Ça m’a amenée à des réflexions personnelles que j’avais déjà eues : en voulant protéger nos enfants, est-ce qu’on leur fait plus de tort que de bien ? », a confié Mme Vigneault après le tournage. « Je me sentais privilégiée que ma première production soit sur un sujet si touchant et avec une équipe d’une si grande qualité. »

Le scénario se plonge dans les années '80, dans un petit bungalow déniché à Asbestos, grâce à un minutieux repérage de lieux. « La maison est tellement parfaite pour ce genre de scénario. Dès que je l’ai vue en photo, j’ai su que c’était la bonne : plafonds bas, tapisserie. Comme le personnage principal est très propre, je savais qu’il n’y aurait pas de traineries et qu’il serait donc intéressant d’ajouter de la texture aux murs, au lieu de laisser un mur de gypse blanc », affirme la directrice artistique Sophia Belahmer. Le décor et l’ambiance contribuent d’ailleurs au suspense de ce drame psychologique. Et le renommé directeur photo Pawel Pogorzelski (Hérédité d’Ari Aster) - qui s’est montré d’une générosité incroyable envers tout le plateau - apportera sans aucun doute sa touche unique à la qualité de l’image.

Caroline Dhavernas et Étienne Cardin lors d’une scène du court métrage Les monstres (en arrière plan; le réalisateur Frank Tremblay et le directeur photo PawelPogorzelski.           @ Pierre-Luc Racine

Caroline Dhavernas et Étienne Cardin lors d’une scène du court métrage Les monstres (en arrière plan; le réalisateur Frank Tremblay et le directeur photo PawelPogorzelski. @ Pierre-Luc Racine

Cerise sur le sundae ; les bouteilles d’eau de javel ou de désinfectants présentes dans la buanderie de la maison, et qui devaient être utilisées durant certaines scènes, étaient celles des années 80. «Ç’a vraiment été un coup de chance parce que j’avais fait beaucoup de recherche pour trouver les produits de cette époque!» s’est exclamée en riant la costumière et accessoiriste Guylaine Carrier (d’ailleurs, elle me fait bien rire, car elle a feuilleté un catalogue Sears 1977 pour valider l’époque des produits et accessoires!)

Une belle distribution, une belle production

Les premiers rôles étaient attribués à Caroline Dhavernas et à Étienne Cardin, un jeune homme de 10 ans, qui jouait le fils nommé Jimmy. C’est le père d’Étienne, professeur de théâtre, qui l’épaule et le prépare pour ses auditions. «Je ne me serais pas rendu aussi loin, jusqu’à faire un court métrage, sans mon père» a-t-il affirmé lors du tournage. Il a trouvé son expérience très amusante : « ça ou la Ronde, pour moi, c’est la même affaire! » Lorsque je lui ai demandé s’il se pratiquait beaucoup avant une scène, il a répondu : « Non, parce que je veux que ce soit vraiment naturel. » Son interprétation du petit Jimmy est d’ailleurs assez impressionnante.

De gche à drte : Laurent Ulrich, Pawel Pogorzelski et Jocelyn Simard @Pierre-Luc Racine

De gche à drte : Laurent Ulrich, Pawel Pogorzelski et Jocelyn Simard @Pierre-Luc Racine

Caroline Dhavernas, qui est habituée aux gros plateaux de tournage, a particulièrement aimé son expérience : «On est beaucoup plus libres au niveau créatif quand on fait un court métrage. Il y a une moins grosse pression parce qu’on sait qu’on est ici pour l’amour de l’art. Et le fait de tourner à la campagne, c’est donc merveilleux! Tous les matins, je fais de la route à travers les montagnes et les petits villages [pour se rendre sur le plateau] et je me sens vraiment chanceuse d’être là.»

Les membres du BEAM : en majorité sur le plateau

Plus de la moitié des personnes ayant travaillé sur ce plateau étaient des membres du BEAM. Jocelyn Simard, premier assistant-caméra et technicien de grande expérience, était heureux de travailler auprès d’autres membres du BEAM, et ce, plusieurs journées en ligne. «On travaille dans un contexte où l’on est bien ; on s’est créés une atmosphère agréable. Sur certains plateaux, la pression peut être forte, ce qui n’est pas le cas ici », a-t-il affirmé au 4e jour de tournage.

Sophia Belahmer, Étienne Cardin et Jocelyn Simard pendant le tournage du court métrage Les monstres. Ici, Sophia Belahmer replace les coussins après chaque scène afin de s’assurer qu’ils sont toujours au même endroit. Et elle en profite pour donner …

Sophia Belahmer, Étienne Cardin et Jocelyn Simard pendant le tournage du court métrage Les monstres. Ici, Sophia Belahmer replace les coussins après chaque scène afin de s’assurer qu’ils sont toujours au même endroit. Et elle en profite pour donner un coup de balai, puisque le personnage incarné par Caroline Dhavernas est très propre. @Pierre-Luc Racine

«Pour transformer la matière de base en film, ça prend une équipe et des talents. Le tournage en était rempli. En fait, tous les départements étaient représentés par des gens de qualité. Et Le BEAM a joué un rôle incroyable pour la recherche les lieux de tournage», a confié la productrice Véronique Vigneault.

Le couple Sophia Belahmer et Louka Boutin a particulièrement apprécié travailler sur le même plateau, tout près de leur résidence. Sur ce tournage, les deux complices occupaient les postes de directrice artistique et de chef électro. «Ça fait changement, on rencontre du nouveau monde, car on est habitués à notre équipe montréalaise. C’était la première fois que je faisais un aussi gros tournage dans le coin», m’a confié Sophia, entre deux scènes.

Le film est maintenant en postproduction. Il sera possible de le voir en 2021.

Le BEAM tient à remercier toute l’équipe :

Production/réalisation

François Tremblay

Véronique Vigneault

Laurent Allaire

Équipe technique

Pawel Pogorzelski

Sophia Belahmer

Matt Sherman

Ruxandra Rusu

Mathieu L'Étoile

Anabelle Guay

Jocelyn Simard

Juan Manuel Chavarin

Guylaine Carrier

Lyssia Bergeron

Louka Boutin

Chady Awad

Laurent Ulrich

Jonathan Leblanc

Johan Gass
Emmanuel Laramé

Postproduction

Ivan Thibodeau

Pierre-Philippe Côté

 Comédiens

Caroline Dhavernas

Étienne Cardin

Derreck Frenette

 Régie

Yan Després

Giovanni Ottaiano

@ Pierre-Luc Racine

@ Pierre-Luc Racine