Oli Chapo a rassemblé des cocréateurs afin de réaliser un court métrage pendant la pandémie. Au lieu de regarder sa caméra prendre la poussière, il est allé à la rencontre des habitants de Victoriaville et a mis en images ce contexte particulier de confinement.
En écoutant le court métrage d’Oli Chapo, je suis un peu tombée en bas de ma chaise. Pierre-Philippe Côté, qui a fait la musique du film, m’avait demandé de faire un article sur Oli, celui « qui s’est retroussé les manches pendant la pandémie pour faire un super court métrage ». Quelques heures avant l’entrevue, Oli m’a envoyé son court métrage. Frissons, larmes, sourires. Toutes les émotions y ont passé. C’est beau, c’est vrai. Un baume pour l’âme.
On se relève et on filme
En se levant un matin du mois de mars, alors qu’il perdait tous ses contrats, Oli Chapo a eu l’idée de partir avec sa caméra et de filmer : agriculteurs, pompiers, personnel de l’hôpital Hôtel-Dieu d’Arthabaska, grands-parents, enfants. Comment vivent-ils cette expérience de confinement à tout le moins déstabilisante ? On aperçoit, à travers le court métrage de 4 minutes et demi, le quotidien des gens d’ici. C’était sa façon à lui d’aller à la rencontre de l’autre malgré le confinement, même s’il devait se tenir à deux mètres de distance ou derrière une fenêtre.
Une histoire d’amitié
Oli parlé de son projet à Matt Charland, qui est en quelque sorte son mentor et lui-même un directeur photo, réalisateur et monteur originaire de Victoriaville. Il a tout de suite embarqué dans le projet en contribuant avec des images et un montage sensible et vrai. Ils ont ensuite parlé de leur création à Pierre-Philippe Côté, qui, à son tour, en a parlé à Robin Aubert. Qui de mieux que Robin Aubert pour écrire et narrer un texte qui touche les Québécois, qui nous ressemble ? Lors de l’enregistrement de ses paroles dans le studio de Pilou, l’émotion se faisait sentir. Disons que le courant a vraiment passé ! Les paroles de Robin Aubert, jumelées aux images d’Oli Chapo, au montage de Matt Charland et à la musique de Pilou en font une œuvre à tout le moins… renversante ! « Chaque fois que je regarde le court métrage, j’ai le poil qui me lève sur les bras ! » affirme avec enthousiasme le créateur. « Je suis vraiment fier de ce projet-là qui est parti de rien et qui est devenu une cocréation au-delà de ce que j’aurais pu imaginer ».
Ce film met en lumière que nous devons rester unis devant cette pandémie mondiale et que peu importe nos origines, on vient tous « du même patelin universel ». C’est peut-être également une belle occasion de faire de « la terre notre priorité et la candeur au centre de nos intentions » (les mots de Robin Aubert).
« C'est pas une pause qu'on vit mon chum. C'est juste la vie qui nous donne un sursis. »
À voir et surtout, revoir encore et encore !