Le tournage du court métrage Le Passeur

La réalisatrice Clara Prévost lors du tournage du film Le passeur (à ses côtés, de gauche à droite: Simon Lamarre-Ledoux , directeur photo et Laurent Allaire, producteur) @ Anton Miller

La réalisatrice Clara Prévost lors du tournage du film Le passeur (à ses côtés, de gauche à droite: Simon Lamarre-Ledoux , directeur photo et Laurent Allaire, producteur) @ Anton Miller

Du 15 au 18 août s’est déroulé le tournage du court métrage de la réalisatrice montréalaise Clara Prévost. Les Productions Fil d’or et Chasseurs Films ont produit le film et plusieurs membres du BEAM y ont participé. Un tournage qui fut un grand succès malgré les nouvelles mesures de sécurité reliées à la COVID-19.

Quatre jours bien intenses

Guylaine Carrier qui prépare les costumes @Myriam Rioux-Denis

Guylaine Carrier qui prépare les costumes @Myriam Rioux-Denis

L’équipe s’est déplacée dans différents lieux à Sherbrooke durant ces quatre jours de tournage, dont un appartement au centre-ville, un fleuriste, le Tim Hortons sur la rue King O., pour terminer sa route à la Cathédrale Saint-Michel.

Il s’agissait d’une première réalisation et scénarisation pour la comédienne montréalaise Clara Prévost, qui prête habituellement sa plume au théâtre. Sasha Samar, qui joue un des rôles principaux, avait déjà collaboré avec le réalisateur Anh Minh Truong sur son film Après la peine. Il a adoré son expérience. Il a même dit qu’il s’agissait « d’un grand luxe de travailler dans de telles conditions, malgré la pandémie ». Jade Charbonneau, qui incarne un autre personnage principal, en était à son premier tournage « aussi loin de Montréal ». « J’aime beaucoup le fait de ne pas être à Montréal, parce que je n’ai pas de repères et ça aide mon personnage et la création de l’univers ». « Je trouve ça rafraîchissant d’avoir la nature toute proche ».

Chasseurs Films a coproduit le court métrage avec Fil d’or, une société de production montréalaise. « Nous avons été emballés par notre expérience ici et nous avons rencontré des gens extraordinaires. Les gens sont vraiment disponibles et engagés dans le projet. On a vraiment envie de revenir », explique Sophie Parenteau, productrice chez Fil d’or ».

Samuel Carrier à la prise de son @Anton Miller

Samuel Carrier à la prise de son @Anton Miller

Les membres du BEAM

Guylaine Carrier, grâce à sa grande polyvalence, assurait plusieurs rôles. Elle a trouvé tous les costumes et accessoires, meublé et démeublé le même appartement qui représentait en fait les deux différents logis des personnages principaux. « Nous tournons pendant 8 à 12 heures, mais moi je dois commencer avant et terminer après », a-t-elle précisé au quatrième jour du tournage. Samuel Carrier, tout fraîchement déménagé en Estrie, était le preneur de son. C’est donc lui qui s’occupait, principalement, de la prise de son des dialogues des personnages avec une perche, une enregistreuse et des micros-cravates. Il devait également s’assurer « d’être le gardien du silence sur le plateau ». « On avait une équipe très dévouée et très professionnelle. Il a été facile en quatre jours de créer des liens avec tous les membres de l’équipe », confie-t-il. Johan Gass, de son côté, était assistant électro-machino (swing). « On a travaillé très fort ! On a même dû installer une lampe de 4000 watts sur un échafaudage pour mimer un soleil », confirme-t-il. « C’était du gros matériel, très lourd. Un travail très physique, j’ai sué tout le long ! » rit-il. Johan travaillait aux côtés de Laurent Ulrich, qui a assuré le rôle de chef machiniste sur ce plateau. Il a, lui aussi, adoré son expérience. « C’était super trippant de me réveiller chez moi en Estrie et de voir sur la feuille de service une adresse d’ici. De ne pas devoir aller à Montréal pour un tournage sérieux, financé, avec des ressources et des talents de chez nous, c’est vraiment le fun. J’ai fait de super belles rencontres avec des gens de la région avec qui je n’avais jamais travaillé. », confie Laurent Ulrich.

Juan Manuel Chavarín, assistant-caméraman @Anton Miller

Juan Manuel Chavarín, assistant-caméraman @Anton Miller

Une production en mode « COVID »

Laurent Ulrich, chef machiniste (à gche) @Anton Miller

Laurent Ulrich, chef machiniste (à gche) @Anton Miller

Il s’agissait du premier tournage en mode « COVID » de la société de production Chasseurs Films et du BEAM. « Nous étions fébriles, mais nous étions prêts », affirme le producteur Laurent Allaire, fondateur de Chasseurs Films. Il a été possible de constater, en visitant le plateau de tournage, que toutes les mesures d’hygiène étaient respectées à la lettre. Les figurants devaient porter un masque jetable et se tenir à distance. Ils avaient l’autorisation d’enlever leur masque pendant une période de 15 minutes. La réalisatrice attendait donc au dernier moment pour avertir les figurants qu’ils pouvaient enlever leur masque et le cacher dans leur poche.

Ce tournage ouvre le chemin à plusieurs autres. Il a permis à l’équipe de se familiariser avec les nouvelles mesures de sécurité. Elle sera prête pour les autres courts et longs métrages prévus cet automne et ce printemps. À suivre !

Johann Gass, assistant électro-machino @ Myriam Rioux-Denis

Johann Gass, assistant électro-machino @ Myriam Rioux-Denis